Nos priorités

La N-VA se présente aux élections du 26 mai avec un programme étayé et ambitieux. Découvrez ici nos propositions:

La prospérité à travers le confédéralisme

S’attaquer à nos propres problèmes avec nos propres solutions et notre propre argent. Telle est l’essence du confédéralisme autour duquel la N-VA a organisé samedi le premier de ses quatre jours V. C’est dans un Zuiderkroon plein à craquer que Jan Jambon, Ben Weyts, Sander Loones et Matthias Diependaele ont présenté à Anvers la vision de la N-VA du confédéralisme. Le président de la N-VA Bart De Wever a pris la parole en dernier, sous un tonnerre d’applaudissements.

Déficit démocratique

Le jour V « La prospérité à travers le confédéralisme » a commencé par une grande nouveauté. Pour la première fois dans l’histoire de la N-VA, c’est un candidat Premier ministre qui a lancé la campagne électorale. Jan Jambon a tout d’abord résumé l’incroyable parcours de la N-VA ces dernières années : de menace pour l’État à parti de gouvernement de plus en plus respecté en Belgique francophone également. « Si beaucoup de choses ont changé en quatre ans, notre analyse du fonctionnement du pays, notre analyse Communautaire Qualifie tout ce qui a trait aux rapports entres les régions et les communautés. Ces rapports sont réglés par une législation linguistique détaillée datant de 1966 et les six réformes de l’État, de 1970 à ce jour. Il n’est toutefois pas uniquement question de conflits de nature culturelle et linguistique mais également de visions diamétralement opposées concernant la politique socio-économique, la migration, la justice, etc. Un déficit démocratique s’est créé avec deux opinions publiques scindées. communautaire , n’a elle pas bougé », a expliqué Jan Jambon, devenu par la force des choses expert du fonctionnement du pouvoir en Belgique. Selon lui, les esprits sont de plus en plus mûrs au sud du pays également, surtout après que les francophones ont, sous le gouvernement Michel I, suivi une politique de centre droit pour laquelle ils n’avaient pas voté. « Nous sommes les seuls à proposer un plan permettant de combler ce déficit démocratique, pas seulement en Flandre, mais dans les deux démocraties du pays. Ce plan, c’est le confédéralisme », a expliqué Jan Jambon.

Cachalot fédéral

Après un petit film dans lequel la tête de liste bruxelloise Cieltje Van Achter a décrit la situation dramatique de notre capitale, Ben Weyts est venu illustrer les manifestations surréalistes d’une fédération belge à l’agonie à travers plusieurs exemples hallucinants. « Un cachalot dans la mer est une compétence fédérale, un cachalot sur la plage est flamand », a ironisé Ben Weyts, qui avait déjà osé devant une salle bondée « donner raison » au PS qui avait affirmé qu’il n’était pas normal que la Wallonie soit soumise à une politique flamande. C’est pourtant ce qui se passe actuellement en Belgique : une région est dominée au niveau fédéral par l’autre, avec toutes les frustrations qui en découlent. En d’autres termes : le blocage belge est tout aussi néfaste et antidémocratique pour les francophones que pour les Flamands. Peut-être encore plus pour les francophones, car leurs problèmes sont plus grands que dans notre Flandre prospère, et qu’ils ont donc davantage besoin d’une politique sur mesure, a souligné Ben Weyts. La tête de liste flamande dans le Brabant flamand a donné plusieurs exemples concrets démontrant que le dossier communautaire n’avait en réalité jamais été mis au frigo, en témoigne le nombre de conflits d'intérêts et de plaintes devant le Conseil d’État. La conclusion de Ben Weyts fut tout aussi claire qu’incontournable : « Le fédéralisme belge est en état de faillite, dans tous les sens du terme. Ce pays doit changer. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons garantir la prospérité et le bien-être des Flamands. »

Flamingant : une fierté

Sander Loones et Matthias Diependaele ont ensuite illustré les plans confédéraux de la N-VA. En se basant sur plusieurs événements et déclarations de ces dernières années, ils ont décrit à l’assemblée ce qui se serait passé si la N-VA n’avait pas siégé au sein du gouvernement. Ils ont par exemple imaginé que Joëlle Milquet ait occupé la place de Jan Jambon en tant que ministre de l’Intérieur après les attentats du 22 mars 2016. « Auriez-vous eu autant confiance ? » La majeure partie de leur discours a porté sur la forme de confédération belge imaginée par la N-VA. Au sein de cette confédération, les deux entités fédérées, Flandre et Wallonie, possèdent chacune toutes les compétences. Dans certains domaines, la Flandre et la Wallonie peuvent décider de collaborer, « pas parce qu’elles le doivent, mais parce qu’elles le souhaitent. Notre forme de confédéralisme est bénéfique à la fois pour la Flandre et la Wallonie, qui opteraient pour une collaboration intelligente. » Éléments marquants du plan de la N-VA : des compétences étendues pour Bruxelles et le maintien d’une solidarité certes réduite avec la Wallonie. Matthias Diependaele et Sander Loones ont conclu leur allocution par un appel à toutes les personnes présentes à défendre l’idée du confédéralisme dans leur entourage. « Le terme flamingant était d’abord une injure, puis c’est devenu une fierté. C’est aujourd’hui un gage de qualité, et notre lion des Flandres est notre label de qualité. Essayons de convaincre un maximum de Flamands de défendre ce label de qualité Flandre avec fierté, ouverture et courage. »

Le bastion Flandre

Le président de la N-VA Bart De Wever fut le dernier à prendre la parole. Il a commencé par saluer ces jeunes qui sèchent les cours pour défendre le climat, dont il a souligné le courage et la passion dans la défense de leurs convictions. Il souhaite le même courage aux Flamands, car « un homme de 67 ans se tient prêt à reprendre les rênes en Belgique francophone. Un certain Elio. » Aucune insulte à l’égard de Di Rupo, mais le fait que ses ambitions consistent précisément à détruire le travail effectué par la N-VA ces dernières années est une très bonne raison de rester à l’affût, a prévenu De Wever. « Chers amis, nous allons devoir défendre le bastion Flandre. Ensemble, avec force et avec tous nos moyens. Le seul barrage à la politique PS et à la destruction orchestrée par la gauche est de voter pour la N-VA. Je compte sur vous pour tenter de convaincre un maximum de vos proches de défendre la N-VA, malgré toutes les tentatives des partis traditionnels de susciter la crainte », a-t-il lancé sans détour. Au terme d’un premier jour V intense, les 800 sympathisants de la N-VA présents étaient unanimes : « Le temps du confédéralisme est venu. »

Brochure : Confédéralisme

Pour la Sécurité

« La sécurité des citoyens est la principale mission des autorités. » L’ancien ministre de l’Intérieur Jan Jambon est allé droit au but lors de la conférence de presse de la N-VA sur la Sécurité mardi à l’Atomium. Cet exposé s’inscrit dans une série de conférences de presse et de Jours V au cours desquels la N-VA souhaite dévoiler son programme électoral. En compagnie de l’ancien ministre de la Défense Steven Vandeput et de la députée fédérale Sophie De Wit, Jan Jambon a décrit la vision de la N-VA en matière de sécurité. « La sécurité est la meilleure des garanties si nous voulons protéger nos libertés », a expliqué Jambon, candidat N-VA au poste de Premier ministre lors des prochaines élections.

Du laissez-faire à une culture de la sécurité

Sous l’impulsion de la N-VA, la Belgique est passée au cours des dernières années d’une politique de laissez-faire faite d’économies permanentes à une véritable culture de la sécurité, avec des investissements dans tous les aspects de notre sécurité, de la police aux services de renseignement et de sécurité, en passant par la Défense. Mais le chemin est encore long.

Plus de moyens humains et matériels

« L’objectif est une stratégie de sécurité générale, et le moyen d’y arriver une politique de sécurité coordonnée. » Steven Vandeput a expliqué le programme de la N-VA en matière de sécurité pour la prochaine législature. À travers des investissements intelligents dans les moyens humains et matériels et une plus grande efficacité, notamment grâce à la fusion de zones de police, la N-VA souhaite accélérer les changements initiés sous le gouvernement Michel I.

Défense : notre propre sécurité avant tout

En tant qu’ancien ministre de la Défense, Steven Vandeput a bien évidemment parlé de son ancien ministère. L’objectif principal de notre force militaire est d’assurer notre sécurité, a souligné Vandeput.

La N-VA souhaite une armée moderne qui se concentre sur ses principales missions afin de garantir la paix, la stabilité et la sécurité. Les missions à l’étranger doivent également s’inscrire dans ce cadre. La N-VA souhaite que la Belgique redevienne un partenaire fiable au sein de l’OTAN.

Justice : le justiciable au centre de l’attention

Une véritable culture de la sécurité est bien évidemment impossible sans un système judiciaire performant. La députée fédérale Sophie De Wit compte mettre un terme à l’impunité de fait qui règne parfois dans ce pays. À la place, la N-VA souhaite un appareil judiciaire dans lequel le justiciable occupe la place centrale. Pas de politique de tolérance, mais une tolérance zéro et une application stricte des peines.

Avenir : culture de l’innovation au sein des services de sécurité

En conclusion de cette conférence de presse, Jan Jambon a expliqué que les défis en matière de sécurité resteraient importants ces prochaines années. La N-VA souhaite un cadre légal strict pour un éventuel état d’urgence. Notre parti est par ailleurs favorable à une culture de l’innovation au sein des services de sécurité, qui doivent disposer des moyens et des compétences nécessaires pour lutter contre l’espionnage et les ingérences étrangères. Les autorités devront en définir les limites éthiques et les conditions. « Une chose est sûre : si nous voulons assurer la sécurité de nos générations futures, cette culture de l’innovation doit fleurir au sein de nos propres services de sécurité », conclut Jan Jambon.

Brochure : Pour la Sécurité

Écoréalisme

« Pour un nationaliste flamand, prendre soin de son environnement et de ce petit bout de terre que l’on appelle Flandre va de soi. » La tête de liste à la Chambre en Flandre-Orientale Anneleen Van Bossuyt a présenté samedi au Flanders Expo de Gand, devant 800 personnes, le jour V « Énergie et Écologie ». Avec l’aide d’un panel d’experts, la N-VA a abordé en détail des thèmes comme le rôle du progrès technologique dans la réduction des émissions de CO2, l’approvisionnement en énergie, la biotechnologie et l’adaptation au changement climatique. L’orateur américain Michael Shellenberger et son plaidoyer pour l’énergie nucléaire ont été particulièrement appréciés. Résultat : un excellent congrès au cours duquel la N-VA a pu démontrer que son concept d’écoréalisme ne sortait pas de nulle part. « L’écologie n’est pas un sujet de gauche. Et oui, il est possible de combiner croissance économique et progrès écologique », a expliqué Anneleen Van Bossuyt.

50 ans d’environnement

Les verts n’apprécieront certainement pas, mais il y a 50 ans, la Volksunie devenait le premier parti politique de Belgique à aborder le thème de l’environnement lors de son congrès annuel. Ce sujet n’a plus jamais disparu du programme nationaliste flamand, pas même après que le parti est devenu la N-VA au début du siècle. Dans son discours d’ouverture, Anneleen Van Bossuyt a cité le journaliste du Knack Dirk Draulans : « La N-VA est aujourd’hui le parti le plus écologiste de Flandre. » Elle a également évoqué la nomination de Mark Demesmaeker pour le titre de meilleur eurodéputé dans la catégorie Environnement. En résumé, la N-VA est aux avant-postes en matière d’environnement également, a expliqué Van Bossuyt.

Débat sur l’écoréalisme

Dans le grand débat sur l’environnement, la N-VA mise pleinement sur l’écoréalisme. Écologie et économie doivent aller de pair, pour une Flandre plus verte, plus saine et plus durable. Dogmes, tabous et sentiments doivent céder la place à l’innovation, à la science et à la technologie. Un panel composé de cinq experts - Frank Beckx d’Essenscia Vlaanderen, le journaliste scientifique Bart Coenen, Maarten Dubois d’Ernst&Young, le professeur et docteur Dirk Inzé du Vlaams Instituut voor Biotechnologie (Institut flamand pour la biotechnologie) et le Dr John van Gompel de la réserve « Uitkerkse Polder » - a abordé en détail quatre thèmes actuels : le rôle du progrès technologique dans la réduction des émissions de CO2, l’approvisionnement en énergie, la biotechnologie et l’adaptation au changement climatique. La tendance générale est claire : la Flandre ne reste pas les bras croisés mais fait au contraire face aux défis climatiques et est même leader dans de nombreux domaines.

« L’énergie nucléaire sauve des vies »

Le militant écologiste Michael Shellenberger, président d’Environmental Progress, a prononcé un plaidoyer d’une heure en faveur de l’énergie nucléaire. Il a expliqué comment, à travers la lecture de documents scientifiques et de rapports officiels d’organisations comme les Nations unies, il était passé de jeune écologiste classique à militant pro-nucléaire. « L’énergie nucléaire sauve des vies car elle ne pollue pas. Chaque année, sept millions de personnes meurent du fait de la pollution atmosphérique. L’énergie nucléaire n’en génère pas », a expliqué Shellenberger. Au cours de son exposé taillé pour la Belgique, Shellenberger a tordu le cou à bien des préjugés sur l’énergie nucléaire, qu’il considère comme la meilleure solution énergétique disponible actuellement. Après son discours, l’Américain a pratiquement reçu une standing ovation, tant sa présentation fut appréciée. Découvrez ici l’intégralité de l’exposé de Michael Shellenberger (vidéo, 56:48).

Changer le monde

Lors de son discours de clôture, Anneleen Van Bossuyt a rappelé que la N-VA ne craignait nullement le débat sur le climat. « La discussion porte sur des éléments très concrets : garantir l’approvisionnement en énergie et en assurer l’abordabilité, mais aussi éviter six millions de tonnes de CO2, et ce pendant dix ans. Voilà les thèmes à aborder en vue des élections », a-t-elle expliqué, pleine de détermination. Elle a aussi invité Groen! à se montrer plus concret. « Des chiffres, Monsieur Calvo ! Je veux des chiffres ! » C’est à travers des applaudissements nourris que le public a marqué son approbation. Anneleen Van Bossuyt a conclu ce jour V avec un message d’espoir : « Les technologies développées actuellement en Flandre constituent le levier qui nous permettra de changer le monde. »

Brochure : Écoréalisme

Migration et intégration

Comment aborder la migration de manière positive ? À l’occasion de son troisième jour V consacré au thème « Migration et intégration » et organisé au Square de Bruxelles, la N-VA a présenté son plan en dix points sur le sujet complexe de la migration. Différents orateurs et experts se sont exprimés sur ce sujet difficile. La conclusion des plus de 500 personnes présentes fut claire : nous devons pouvoir contrôler et superviser la migration. « Nous faisons face à ce problème car nous ne pouvons pas en faire autrement si nous voulons préserver notre économie florissante, notre bien-être social et notre cohésion sociale », a expliqué Theo Francken à la fin de ce jour V.

Des choix désastreux

« Avec l’interdiction de l’abattage sans étourdissement, nous sommes parvenus à placer les droits des animaux au-dessus des droits religieux. Pourrions-nous s’il vous plaît en faire de même pour les droits des femmes ? » Dans son discours d’ouverture, l’ex-secrétaire d’État à l’Égalité des chances et tête de liste à la Chambre dans le Limbourg Zuhal Demir a mis le doigt là où ça fait mal. Elle a expliqué en quoi la prétendue « révolution de la raison » était en fait la « radicalisation de la lâcheté », abandonnant de très nombreuses jeunes musulmanes à leur triste sort de femmes. L’ancienne secrétaire d’État a mis au jour une dure réalité. « En tant que pays, nous avons trop longtemps pensé que la migration allait se régler d’elle-même. Et lorsque nous nous sommes retrouvés débordés, les gouvernements précédents ont réagi à travers des régularisations et des lois visant à faciliter l’obtention de la nationalité. Autant de choix désastreux », a conclu Zuhal Demir, sous un tonnerre d’applaudissements.

Grammaire de base de la citoyenneté

Après Zuhal Demir, le professeur de droit néerlandais Afshin Ellian est venu décrire sa vision de l’intégration et de la migration. Dans un discours ponctué d’anecdotes issues de sa propre vie, il a mis en garde face au danger d’un politiquement correct trop normatif. « Notre liberté s’arrête là où le politiquement correct est protégé par des lois », a expliqué le professeur. Il a plaidé pour une « grammaire de base de la citoyenneté », des aspects non négociables comme les principes de base de la constitution. « Un ordre juridique monoculturel est la condition nécessaire d’une société multiculturelle », a expliqué Afshin Ellian. Il est même allé plus loin : « Ce sont précisément les nouveaux arrivants qui devraient défendre nos valeurs, car ils savent de quoi il en retourne autrement. »

Une Europe plus assertive

Comme lors du jour V sur l’écoréalisme, des experts belges et étrangers ont aussi pris la parole samedi. La ministre flamande de l’Intégration civique Liesbeth Homans a modéré un débat animé entre l’anthropologue néerlandais Jan van de Beek, le professeur émérite Robert Cliquet de l’UGent, le professeur Mark Elchardus de la VUB, l’ancien directeur général des Affaires étrangères et ex-ambassadeur en Israël Mark Geleyn et le Dr Marion van San. Le panel d’experts a débattu de trois thèmes relatifs à la migration : souveraineté vs coopération internationale, migration active vs migration passive et Intégration La Flandre mène une politique d’intégration. Il s’agit d’une forme accompagnée, ciblée et dirigée d’intégration sociale de personnes d’origine étrangère dont l’objectif consiste à donner aux nouveaux-venus une place à part entière dans la communauté grâce à l’inclusion et non l’exclusion. L’intégration par entre autres des cours de langues et d’intégration a été concrétisée grâce à la participation de la N-VA au Gouvernement flamand depuis 2004 et à la désignation d’un ministre de l’Intégration. intégration (civique). La tendance générale est que l’Europe, et donc la Flandre, a besoin d’une migration contrôlée, avec en premier lieu des frontières extérieures fermées. L’Europe doit également se montrer plus assertive quant à la défense de ses valeurs telles que l’égalité hommes-femmes.

Contrôler la migration

Le mot de la fin est revenu à l’ex-secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken. « La migration nous met face à des dilemmes en tant que parti et en tant que citoyens de notre communauté flamande », a expliqué Theo Francken, qui sera tête de liste à la Chambre dans le Brabant flamand. Il a expliqué comprendre le choix du migrant individuel de tout abandonner, par désespoir, et de partir à la recherche d’une vie meilleure. « Ne serait-il donc pas contraire à l’éthique de la part des autorités de contrôler et de superviser la migration ? », a demandé Theo Francken aux spectateurs présents dans la salle. La réponse fut bien évidemment « Nous pouvons contrôler la migration. » « Plus encore, nous le devons. Face à l’intérêt particulier du migrant individuel se trouve en effet l’intérêt général de l’ensemble de notre société », a expliqué Theo Francken, avant de décrire le plan en dix points sur la migration et l’intégration. La conclusion fut claire : nous devons absolument réfléchir à la façon d’organiser la migration.

Brochure : Migration et intégration

Bruxelles

« Seule la N-VA peut amener le progrès à Bruxelles. » Cieltje Van Achter, tête de liste bruxelloise, a présenté le programme de la N-VA pour la Région bruxelloise aux côtés des ténors Karl Vanlouwe, Assita Kanko et Elias Kartout. « Pour Bruxelles, progresser signifie rompre avec le passé. La fin de la fragmentation, une approche résolue et une capitale où il fait bon vivre. Ce progrès ne viendra pas des partis qui sont constamment au pouvoir. Bruxelles a besoin d’audace et de détermination. »

Une agglomération unique, une politique unique

La N-VA a résumé son programme pour Bruxelles en dix points. Le plus notable : la fusion des 19 communes bruxelloises en une agglomération unique qui mène une politique unique pour tous les Bruxellois. « La N-VA est convaincue que les Bruxellois ont envie de progresser, que beaucoup veulent inverser la tendance, faire bouger les choses, souhaitent que les problèmes soient identifiés et que des réponses fermes y soient apportées. Pour nous, c’est tout l’enjeu de ces élections », estime Cieltje Van Achter.

L’approche flamande porte ses fruits

Karl Vanlouwe, tête de liste pour le Parlement flamand, a salué l'approche flamande à Bruxelles. Il a évoqué l’enseignement néerlandophone : « L’enseignement néerlandophone est devenu un véritable gage de qualité, reconnu par tout Bruxellois. Mais les efforts flamands sont aussi visibles sur le plan de la culture, du bien-être et de l’intégration de nouveaux arrivants. L’approche flamande porte ses fruits. Appliquons maintenant ces bonnes recettes flamandes à notre capitale. »

Plus d’efficacité et de sécurité

Elias Kartout, tête de liste à la Chambre, a souligné l'importance d'une politique de sécurité efficace pour Bruxelles. « Les six zones de police bruxelloises comptent 5200 policiers qui œuvrent jour et nuit à notre sécurité. Toutefois, l'organisation complexe des six zones de police empêche une intervention rapide et ferme en cas d'événements imprévus. La fusion des zones de police rendrait la police beaucoup plus efficace tout en maintenant un travail de quartier fort », estime Elias Kartout.

Les atouts bruxellois pour rayonner

Une Bruxelloise occupe également une place de choix sur la liste européenne de la N-VA. Assita Kanko, deuxième sur la liste européenne, a défendu la valeur ajoutée que l'Europe apporte aux Bruxellois. « Bruxelles, c’est comme un premier rendez-vous. Excitant et sexy. Mais aussi rapidement délicat. Alors le deuxième rendez-vous passe à la trappe. Il en va de même pour les entreprises qui quittent Londres en raison du Brexit. Très peu d’entreprises optent pour Bruxelles. C’est dommage, car Bruxelles a de nombreux atouts et pourrait rayonner dans le monde. Nous nous attaquons à la mauvaise politique bruxelloise et poursuivons une politique active pour attirer de nouvelles institutions, des entreprises étrangères et des talents », explique Assita Kanko, ambitieuse.

Question de volonté et d’audace

La N-VA veut que Bruxelles rompt avec le passé et opte dès lors pour le changement afin de pouvoir aller de l'avant. « Des progrès sont possibles à Bruxelles. Il ne s’agit pas de compétence, mais de volonté et d’audace », conclut Cieltje Van Achter.

Brochure : Bruxelles

Propositionssocio-économiques

Seul un taux d’activité plus élevé peut permettre d’assainir le budget de manière structurelle. Tel est le message transmis par le candidat Premier ministre Jan Jambon, Zuhal Demir, Johan Van Overtveldt et le ministre flamand Philippe Muyters lors de la présentation du programme socio‑économique de la N-VA. Les quatre ténors sont venus présenter une série de mesures concernant le marché du travail, la fiscalité et le budget à l’occasion d’une conférence de presse.

Un taux d’activité élevé pour un budget en équilibre

Pour Johan Van Overtveldt, la mise en œuvre des mesures relatives au marché du travail est fondamentale pour l’équilibre budgétaire : « La Belgique a un taux d’emploi de 70 %. Chaque point de pourcentage supplémentaire améliorerait le solde budgétaire de manière structurelle de 1,5 milliard d’euros. Un taux d’emploi de 75 %, les Pays-Bas, l’Allemagne et les pays scandinaves se trouvant même au-delà, rapporterait donc 7 à 8 milliards d’euros. »

Plus de personnes au travail

Philippe Muyters a rappelé l’intention de la Flandre d’augmenter son taux d’activité à 80 % : « Avec la pénurie du marché du travail, les conditions restent idéales pour poursuivre les réformes. Le régime RCC, l’ancienne prépension, doit définitivement disparaître et les allocations de chômage doivent être enfin limitées dans le temps. »

Baisse d’impôts pour la classe moyenne

Au niveau de l’impôt des personnes physiques, la tranche d’imposition de 45 % doit disparaître à terme. Cette mesure profiterait à 95 % des travailleurs et donc à la classe moyenne au sens large, a souligné l’ex-ministre des Finances Johan Van Overtveldt. L’impôt des sociétés doit lui aussi continuer de baisser et tendre vers la moyenne de l’UE. Une déduction d’entreprise doit être mise en place pour les indépendants.

Remettre de l’ordre dans les exceptions

Au niveau de la fiscalité de l’épargne, Johan Van Overtveldt souhaite remettre de l’ordre dans les exceptions, élargir la base imposable et réduire encore le précompte mobilier grâce aux revenus générés. « Les 30 % actuels sont bien trop élevés et les effets économiques y correspondent », a expliqué Van Overtveldt. « On observe un déplacement de l’épargne vers l’immobilier de rapport, ce qui n’est pas totalement sans risque. Un rééquilibrage s’impose donc. Nous sommes favorables à la mise en place d’un panier large pour l’épargne à long terme et à l’extension de l’exonération de précompte mobilier aux fonds et obligations. »

Concertation sociale constructive

Zuhal Demir a également souligné l’importance d’une autre forme de concertation sociale : « En plaçant la concertation sociale davantage au niveau des secteurs et des entreprises, nous renforcerons la responsabilité des syndicalistes, qui se trouvent au plus près des travailleurs. »

Placer la barre haut

Le candidat Premier ministre Jambon soutient entièrement ces plans socio-économiques ambitieux : « Nous devons placer la barre plus haut. Le prochain accord de gouvernement devra afficher de plus grandes ambitions. Nous ne voulons plus d’essoufflement aux deux tiers du chemin. Si nous mettons en œuvre ces mesures et que la Wallonie et Bruxelles voient enfin leurs taux d’activité augmenter, nous pourrons donner un nouvel élan à la création d’emplois lors de la prochaine législature. J’aimerais prendre les rênes de ce projet », conclut Jan Jambon.

Brochure: Propositionssocio-économiques

L’Europe

« L’Union européenne doit collaborer là où elle offre une valeur ajoutée. Mais nous ne voulons pas d’États-Unis d’Europe. La force de l’unité de l’Europe réside dans sa diversité d’États membres et d’entités. » La tête de liste à l’Europe Geert Bourgeois a présenté aujourd’hui les grands axes du programme électoral européen de la N-VA. Le parti défend une nouvelle voie entre la croyance europhile dépourvue de tout esprit critique dans un super-État européen et les forces eurosceptiques qui veulent la destruction de l’UE.

La N-VA entend suivre l’évolution de l’Europe dans un esprit positif et avec un regard critique. « L’avenir de la Flandre est indissociablement lié à l’Union européenne. Nous devons préserver la collaboration européenne tout en restant réalistes. L’Europe doit protéger, tant ses frontières que ses citoyens. L’Europe doit créer des emplois et renforcer l’économie dans un cadre clairement défini et sur la base d’une monnaie européenne forte », a expliqué la tête de liste Bourgeois.

L’unité dans la diversité

Les citoyens, quel que soit leur État membre d’origine, doivent se reconnaître dans l’Union européenne. Mais l’UE doit également reconnaître cette diversité : des réalités économiques et culturelles différentes requièrent un travail sur mesure et non une charge réglementaire excessive et une législation sans cesse grandissante. La législation et la politique doivent être organisées le plus près possible du citoyen. Les États membres doivent pouvoir décider de ce qu’ils font ensemble dans le cadre d’une collaboration européenne, pas parce qu’ils le doivent, mais parce qu’ils le veulent. « Lorsque cette collaboration offre une valeur ajoutée, fait face à des défis communs et offre des avantages d’échelle évidents », a expliqué Johan Van Overtveldt, troisième sur la liste européenne.

Renforcer le marché intérieur

« Le marché intérieur de l’UE est le pilier économique de notre prospérité », a poursuivi Johan Van Overtveldt. « C’est la véritable force de l’UE. C’est pourquoi le marché intérieur doit être remis au cœur de la politique européenne. » Mais pour ce faire, le secteur bancaire européen doit encore réduire ses risques. C’est une condition essentielle à la réussite d’une union bancaire. Dans ce cadre, Van Overtveldt plaide pour un système européen de garantie des dépôts, « même si ce ne sera pas pour demain. »

Lutter contre les tours d’ivoire

Assita Kanko occupe la deuxième place de la liste. Pour elle, sa candidature sur la liste européenne reflète la lutte entre la rue et les tours d’ivoire. « De trop nombreux dirigeants européens ne croient pas à l’identité européenne, aux valeurs des Lumières. Ils se complaisent dans leurs convictions et qualifient tout contradicteur de raciste, populiste ou négateur du problème climatique. L’UE ne doit pas devenir un cimetière politique, comme c’est actuellement le cas pour certains responsables politiques », a expliqué la militante pour les droits des femmes.

Soutien au Catalan Junqueras

L’actuel eurodéputé Mark Demesmaeker, quatrième sur la liste européenne au mois de mai, a exprimé son soutien explicite à l’ancien vice-président catalan Oriol Junqueras en tant que candidat à la présidence de la Commission européenne. Junqueras se trouve en prison depuis 538 jours pour avoir participé au référendum sur l’indépendance de la Catalogne en 2017. « Oriol symbolise le véritable drame catalan, qui est aussi un problème pour l’UE. L’Union européenne ne peut plus détourner le regard lorsque les droits fondamentaux des citoyens sont bafoués. La devise de l’Europe L’unité dans la diversité n’est pas qu’un simple assemblage de mots. Nous devons la mettre en pratique et la défendre », a conclu Mark Demesmaeker.

Brochure : Europe

Enseignement

« Pour la N-VA, l’enseignement est une priorité absolue. » Le ministre-président Geert Bourgeois n’a laissé planer aucun doute à l’occasion du jour V Enseignement organisé à la haute école VIVES de Bruges. C’est devant un auditoire bondé que différents responsables politiques et experts ont abordé les difficultés de notre enseignement flamand pendant trois heures. Le député flamand Koen Daniëls a présenté les solutions défendues par la N-VA en dix points. Et le président général Bart De Wever a conclu ce jour V par un vibrant discours électoral : « Seule la N-VA est garante d’un enseignement de qualité. »

Une Flandre prospère

Quel plus beau décor que le grand auditoire de la haute école VIVES de Bruges pour cette journée d’étude relative à l’enseignement ? Et qui de mieux que la tête de liste à l’Europe Geert Bourgeois pour démarrer cette journée ? « Si la Flandre est une entité fédérée prospère et fait partie du top européen, elle le doit en grande partie à son enseignement », a expliqué Bourgeois devant un auditoire comble. Mais il a aussi fait part de ses inquiétudes. « Le nombre de jeunes qui atteignent le plus haut niveau diminue. C’est inquiétant. » La conclusion est claire : l’enseignement fait face à des défis de taille.

Un enseignement flamand de qualité

Après Geert Bourgeois, le professeur de sociologie cognitive Wouter Duyck a donné une présentation passionnante sur l’état de l’enseignement flamand. Il a commencé par une bonne nouvelle : « L’enseignement flamand a toujours été bon. Et il l’est encore si on le compare à la Wallonie et à la moyenne européenne. » Mais il n’empêche que le niveau de performance a fortement diminué au cours des dix dernières années. D’après le professeur Duyck, les causes sont diverses, notamment une attention moindre portée aux aspects cognitifs de l’apprentissage, une idée d’égalité néfaste et un manque de motivation.

Se concentrer sur l’apprentissage et le fait de donner cours

Après le témoignage vidéo remarquable de Johan Strobbe, professeur d’histoire au Klein Seminarie de Roulers, un panel de quatre experts a abordé les différents défis de notre enseignement sous la modération experte de Peter De Roover. Le professeur Duyck, Tessa Kieboom, le professeur Wim Van den Broeck (VUB) et Pedro De Bruyckere se sont exprimés sur des thèmes tels que la qualité de l’enseignement, l’enseignement supérieur, le décret M et l’importance de disposer d’enseignants compétents. La tendance générale fut la suivante : l’individualisation de l’enseignement flamand a échoué et il faut remettre l’accent sur l’apprentissage et le fait de donner cours et non sur le bien‑être.

Prendre les choses en main

Le député flamand Koen Daniëls a ensuite présenté les dix solutions défendues par la N-VA pour notre enseignement flamand. Le président général Bart De Wever a quant à lui conclu ce jour V par un vibrant discours électoral : « La Flandre doit être prête à prendre les choses en main. Si le front rouge-vert se concrétise en Wallonie et parvient à se hisser au niveau fédéral, c’est la Flandre qui en fera les frais. Ce sont les Flamands qui devront payer pour les milliards d’euros de taxes vertes et de promesses rouges », a expliqué Bart De Wever, faisant également part de sa volonté de constituer rapidement un gouvernement flamand après le 26 mai afin de former un contrepoids solide à ce front rouge-vert.

Brochure : Enseignement