Pas d’afflux massif des jeunes vers les CPAS

15 novembre 2016

Les CPAS recevront désormais 150 euros de plus par an et par bénéficiaire du revenu d’intégration pour l’encadrement du personnel, ce qui porte l’aide totale par bénéficiaire à 470 euros. « Avec ce supplément, le gouvernement souhaite compenser les charges supplémentaires liées à la limitation à trois ans des allocations d’insertion », explique la N-VA, soulignant que cette limitation n’a pas donné lieu à un afflux massif vers les CPAS. « Et ceux qui demandent une aide bénéficient d’un meilleur soutien de la part du CPAS. ». Il est en effet possible d’effectuer un travail plus personnalisé et de suivre de près les autres problèmes auxquels ces jeunes sont confrontés.

Les derniers chiffres montrent que le nombre de demandes de revenu d’intégration depuis le renforcement des règles relatives aux allocations d’insertion a baissé depuis la précédente enquête menée auprès des CPAS. Les différences entre les régions restent néanmoins frappantes. En Flandre, à peine 17 % des jeunes qui finissent leurs études – soit moins d’un sur cinq – font une demande de revenu d’intégration après la fin de leurs allocations d’insertion. La très grande majorité (83 %) trouve un travail ou n’a plus besoin d’aide sociale. En Wallonie et à Bruxelles, ces chiffres sont bien plus élevés, avec respectivement 35 et 29 %, soit environ un sur trois.

Une limitation dans le temps des indemnités de chômage ne donne donc pas nécessairement lieu à un afflux massif vers les CPAS, mais à l’emploi et à une sortie de la dépendance structurelle et durable. « Afin de pouvoir donner davantage à un groupe plus réduit de titulaires indemnisables, nous devons mettre un terme aux indemnités interminables », explique la N-VA. « Lorsque c’est possible, nous devons accompagner les bénéficiaires vers le chemin du travail. Cela nous permettra d’accorder des indemnités plus élevées à ceux qui en ont réellement besoin. Voilà ce que pense la N‑VA. »

La politique flamande fonctionne

Cet écart régional démontre la plus grande efficacité de la politique flamande. Ces différences s’expliquent en partie par la demande relativement plus élevée en main-d’œuvre en Région flamande, mais les chiffres sont trop frappants pour qu’elle en soit l’unique cause. « Ces dernières années, la Flandre a réalisé des économies sur l’appareil public et investi dans l’économie. Et cette politique paie », explique la N-VA. « Depuis août 2015, le chômage diminue en Flandre et le nombre de starters augmente. Les exportations flamandes ont atteint leur point culminant et dépassent même la barre des 300 milliards d’euros. Et l’économie flamande connaît la croissance la plus rapide de toutes les régions. La Wallonie n’a clairement pas pris le train en marche. Les vieilles recettes du PS consistant à augmenter l'emploi public et les subventions échouent. Et la pauvreté augmente, alors même que le parti au pouvoir se qualifie lui-même de social ».

Pour terminer, les chiffres montrent que les Flamands trouvent plus rapidement du travail. Les jeunes Wallons qui bénéficient du revenu d’intégration sont deux fois plus nombreux que les Flamands, et ils dépendent plus longtemps du CPAS : en 2016, un jeune Flamand avait en moyenne besoin de 171 jours d’assistance, contre 189 pour les Wallons et 203 pour les Bruxellois.

Qu’avez-vous pensé de cet article?

Indiquez ici votre score personnel
Le score moyen est de