Premier Bart De Wever : « Nous arrêtons le pourrissement »

28 novembre 2025
Bart De Wever

Le Parlement fédéral a accordé sa confiance au gouvernement dirigé par Bart De Wever, à la suite de sa déclaration de politique générale prononcée mercredi à la Chambre. Le gouvernement entend assainir les finances publiques en réduisant fortement les dépenses et en baissant la pression fiscale de manière globale.

« Il faudra encore des efforts à l’issue de cette législature pour retrouver un équilibre budgétaire durable. Mais après neuf mois, le gouvernement fédéral est parvenu à stabiliser le déficit », a déclaré le Premier ministre Bart De Wever. « Nous arrêtons le pourrissement. »

La pression fiscale n’augmentera pas

Bart De Wever a répondu point par point aux critiques de l’opposition concernant l’ampleur de l’exercice budgétaire entrepris par son gouvernement.

« J’ai relevé énormément de contrevérités sur la nature de notre effort budgétaire. Certains tentent systématiquement de faire croire qu’il s’agit d’une augmentation des impôts. Je suis désolé, mais c’est tout simplement faux », a affirmé Bart De Wever. « Comment assainissons-nous le budget ? En diminuant drastiquement les dépenses, tout en baissant la fiscalité globale. Ce sont les chiffres. C’est la vérité. »

Augmenter le taux d’emploi, y compris dans le sud

Selon le Premier ministre, la principale cause des Transferts Les flux monétaires de la Flandre vers Bruxelles et la Wallonie sont appelés des transferts. Le montant des transferts par le biais du budget fédéral, de la loi de financement et de la sécurité sociale serait de 6 à 7 milliards d’euros par an, voire de 11 milliards d’euros s’il est tenu compte du remboursement de la dette. Le montant des transferts est toujours contesté du côté francophone où les transferts sont considérés comme une mesure de solidarité. Une étude du Vives (KULeuven) a démontré que les transferts ne servent pas la solidarité mais ont plutôt un effet paralysant sur la croissance tant de l’économie wallonne que de l’économie flamande. transferts dans notre pays est le différentiel d’emploi entre le nord et le sud.

« C’est précisément pour cela que notre gouvernement fait du retour à l’emploi et de la réforme de systèmes sociaux excessifs une priorité. Nous limitons la durée des allocations de chômage. Nous luttons enfin contre les abus dans les maladies de longue durée. Nous valorisons le travail. Et nous garantissons une Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale juste. »

Bart De Wever a également expliqué pourquoi cela fonctionne aujourd’hui, alors que ce n’était pas le cas auparavant : « Parce que j’ai la chance de gouverner avec deux partenaires francophones qui ont fait le choix de revitaliser leur région. Des partis qui n’ont aucun intérêt à maintenir une partie importante de la population dans l’inactivité – contrairement aux autres partis francophones, pour qui cela a toujours été une réalité. »

Moins de charges sur le travail

Le Premier ministre a tenu à rassurer les travailleurs : « Les personnes actives seront largement compensées. »

« L’allègement des charges sur le travail que nous mettons en place est plus de trois fois supérieur aux recettes supplémentaires issues de la réforme de la TVA. Je comprends bien sûr que cela puisse frustrer, car ces baisses ne seront effectives qu’en fin de législature. »

« C’est logique : les réformes ont besoin de temps pour produire leurs effets et générer l’espace budgétaire nécessaire. Comme je l’ai dit dans mon introduction : le travail d’abord, les fruits ensuite. »

La taxe sur le gaz est une exigence européenne

Bart De Wever est aussi revenu sur la hausse des accises sur le gaz naturel.

« Je tiens à rappeler que l’Union européenne nous oblige, d’ici 2030, à appliquer le taux de TVA le plus élevé sur le gaz. Ce n’est pas une décision que j’ai prise. Et ce sont surtout les partis d’opposition qui ont fortement plaidé pour cette mesure à Bruxelles… Ce sont pourtant les mêmes qui aujourd’hui la dénoncent le plus fort. »

Pas de Saut d’index La Belgique est l’un des rares pays à avoir instauré une indexation automatique. Grâce à ce mécanisme, les salaires et allocations sociales sont adaptés en fonction de l’inflation. Comme les salaires augmentent parallèlement au coût de la vie, il se crée un risque de handicap salarial, ce qui endigue la compétitivité. Le saut d’index, qui consiste à ne pas appliquer temporairement l’adaptation automatique de l’indice, offre une solution à ce problème. saut d’index

Enfin, le Premier ministre a fermement démenti l’existence d’un saut d’index.

« Nous maintenons l’indexation automatique, mais nous la plafonnons à 4 000 euros (ou 2 000 euros pour les pensionnés). Concrètement, une personne qui gagne 5 000 euros verra son salaire indexé au même niveau que celle qui gagne 4 000 euros. Ce n’est pas agréable, mais ce n’est pas non plus la fin du monde. »

La majorité des salariés et des pensionnés ne verront donc pas de différence par rapport à l’indexation actuelle.

« Je pense que cette mesure est proportionnée à la situation budgétaire. Elle renforce également notre Compétitivité La mesure dans laquelle des entreprises implantées dans un pays peuvent faire concurrence aux mêmes entreprises dans un autre pays. Depuis 1996, il existe en Belgique une loi visant à surveiller la compétitivité. Elle dispose que les charges salariales ne peuvent pas évoluer plus rapidement que la moyenne de nos trois pays limitrophes. Le CCE (Conseil Central de l’économie) mesure chaque année si cet objectif est atteint. compétitivité , qui souffre depuis longtemps », a souligné Bart De Wever.

Il a précisé que les mesures seront comme d’habitude discutées dans les commissions parlementaires. « Mais l’effort doit être équitablement réparti, quel que soit le mécanisme ou le moment de l’indexation », a-t-il conclu.

les mesures seront comme d’habitude discutées dans

Qu’avez-vous pensé de cet article?

Indiquez ici votre score personnel
Le score moyen est de