Le risque de pauvreté diminue

28 novembre 2016

Selon le Bureau fédéral du Plan, le nombre de personnes risquant de tomber dans la pauvreté et l’exclusion sociale devrait diminuer de 104 000 d’ici 2018. Et si la politique actuellement menée se poursuit, le taux de risque de pauvreté devrait passer de 21,1 à 16,1 % d’ici 2030. « Le revirement est en cours : le risque de pauvreté diminue pour la première fois depuis de nombreuses années », explique la secrétaire d’État à la Lutte contre la pauvreté Elke Sleurs. « L’image volontairement créée selon laquelle notre gouvernement pousse les gens vers la pauvreté est donc fausse. »

Les projections du Bureau fédéral du Plan confirment les chiffres de l’EU-SILC 2015 (European Union – Statistics on Income and Living Conditions), une enquête portant sur les revenus et les conditions de vie et un instrument important aux niveaux belge et européen pour rassembler des données sur la pauvreté et l’exclusion sociale. Selon ce rapport, le taux de risque de pauvreté général a baissé de 0,6 % en 2015 par rapport à 2014, la pauvreté infantile de 0,8 % et la pauvreté des personnes âgées de 0,9 %.

Politique structurelle

Lors de l’entrée en fonction du gouvernement actuel fin 2014, les chiffres de la pauvreté étaient à leur plus haut niveau depuis des années. Le gouvernement a donc opté pour une politique structurelle axée sur la création d’emplois et la hausse des minima sociaux. « Nous commençons à en percevoir les résultats », explique la secrétaire d’État Elke Sleurs. Depuis octobre 2014, 64 700 emplois ont été créés, principalement dans le secteur privé, et le nombre de chômeurs a atteint son niveau le plus faible depuis 25 ans. Tous les salaires ont été augmentés, ce qui se traduit par une augmentation nette du pouvoir d’achat des salariés de 80 euros par mois. 2,6 millions de non-salariés ont également vu leur pouvoir d’achat augmenter suite à la réévaluation des indemnités et de l’enveloppe bien-être. La pension minimum et le revenu d’intégration ont augmenté de 6 %, ce qui représente 400 euros de plus pour les cohabitants, 600 euros pour les célibataires et 800 euros pour les chefs de ménage sur une base annuelle.

« Ces premiers résultats positifs ne doivent toutefois pas nous pousser à l’euphorie. Nous avons encore du pain sur la planche, notamment en ce qui concerne la pauvreté infantile et la pauvreté des parents célibataires. Mais ces chiffres confirment que le gouvernement est sur la bonne voie dans sa politique de lutte contre la pauvreté », conclut Sleurs. « Nous allons poursuivre dans ce sens et mettre en œuvre le nouveau plan fédéral de lutte contre la pauvreté. Avec les régions et les communes, nous allons également définir un nouveau plan de lutte contre la pauvreté infantile pour 2017. »

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