Le Parlement reste sourd au coup de semonce britannique

12 juillet 2016
Le Parlement reste sourd au coup de semonce britannique

Le Parlement européen a approuvé à la grande majorité les priorités stratégiques du programme de travail de la Commission européenne pour 2017. « Incompréhensible », commente la députée européenne Anneleen Van Bossuyt. « Ce texte n'est que du recyclage. » C'est la raison pour laquelle la N-VA a, pour sa part, rejeté le texte en question. « Le Parlement européen n'a apparemment tiré aucune leçon du résultat du référendum britannique », déplore Van Bossuyt.

« Le message est clair : plus d'Europe et plus de prise de décision par la méthode Communautaire Qualifie tout ce qui a trait aux rapports entres les régions et les communautés. Ces rapports sont réglés par une législation linguistique détaillée datant de 1966 et les six réformes de l’État, de 1970 à ce jour. Il n’est toutefois pas uniquement question de conflits de nature culturelle et linguistique mais également de visions diamétralement opposées concernant la politique socio-économique, la migration, la justice, etc. Un déficit démocratique s’est créé avec deux opinions publiques scindées. communautaire . En d'autres termes, on réserve un rôle encore plus grand à la Commission et au Parlement au détriment des États membres », explique la députée. Mais ce n'est pas tout. Nombreux sont ceux qui plaident pour un nouvel élargissement de l'UE, pour des taxes européennes et pour un budget plus important. « Les partis traditionnels choisissent la fuite en avant, vers une Europe fédérale, et semblent imperméables au signal pourtant clair du référendum britannique. »

Reconquérir les cœurs

Le Parlement exprime néanmoins explicitement son ambition de reconquérir le cœur des Européens. « Mais de cette manière, nous ne rallierons aucun citoyen à la cause européenne, bien au contraire », redoute Van Bossuyt. « Le Parlement européen n'a-t-il donc rien appris du choix des Britanniques ? De plus en plus de figures politiques nationales appellent à davantage d'euroréalisme, comme le fait la N-VA depuis bien longtemps. Autrement dit : pas de chimères européennes, mais du pragmatisme et plus de bon sens. C'est une nouvelle occasion manquée », conclut-elle.

Qu’avez-vous pensé de cet article?

Indiquez ici votre score personnel
Le score moyen est de