Le groupe ECR continue de défendre l'euroréalisme

Le groupe ECR au Parlement européen, dans lequel siègent la N‑VA et les Conservateurs britanniques, poursuit son action et son approche actuelles et continue de défendre un changement pour l'UE. Il vote dès lors contre une résolution dans laquelle les quatre groupes européens traditionnels plaident en faveur d'un budget distinct pour la zone euro, d'un nouveau cycle de réformes institutionnelles et d'une adaptation du traité.

« Une majorité des électeurs britanniques se sont prononcés pour une sortie de l'Union européenne, parce qu'ils ne se sentent pas à leur place dans une union qui aborde de manière désastreuse la crise des demandeurs d'asile, qui ne garantit pas suffisamment notre sécurité et qui se perd encore beaucoup trop dans des réglementations bureaucratiques. Ce mécontentement est présent dans de nombreux autres États membres de l'UE. Le groupe ECR fait la même analyse au Parlement européen », constate la délégation de la N‑VA.

Du changement sur le terrain

« Le groupe est convaincu que cette sonnette d'alarme pour l'Europe doit être mise à profit pour insister davantage sur notre demande de réforme de l'UE. Nous nous concentrons donc sur les changements que les Européens exigent à juste titre et pas sur les petits jeux politiques auxquels les partis européens traditionnels veulent jouer. Nous votons donc aujourd'hui contre une résolution présentée par les quatre groupes européens traditionnels. » Dans cette résolution, ils plaident en faveur d'un budget distinct pour la zone euro, d'un nouveau cycle de réformes institutionnelles et d'une adaptation du traité. « Les citoyens ne sont pas demandeurs de telles propositions pour l'instant. En temps de crise, les politiciens ne doivent pas se préoccuper d'eux-mêmes et se perdre dans de grands débats structurels. Ils doivent faire en sorte qu'un changement intervienne sur le terrain. »

La N‑VA continue de se faire entendre avec force

Le groupe ECR est, à l'heure actuelle, le troisième plus grand groupe au Parlement européen, après les chrétiens-démocrates et les socialistes. Le groupe, qui compte pour l'instant 74 membres et des délégations de 18 États membres, est plus grand qu'à l'époque où la N‑VA l'a rejoint. « Le groupe perdra probablement une part de son poids politique lorsque les Britanniques quitteront l'UE après les négociations sur les modalités de leur sortie. Mais les personnes qui pensent que nos projets de réforme et nos idées disparaîtront avec le départ des Britanniques se trompent », déclare la N‑VA. La position de la N‑VA au Parlement européen demeure inchangée. « Au sein du groupe ECR, nous avons pris des accords clairs. Nous déterminons nous-mêmes notre attitude lors du vote et nous conservons toute la liberté de défendre les Flamands au Parlement européen. La N‑VA offrira toujours une telle garantie, aujourd'hui et demain : faire entendre sa propre voix avec force en Europe. Nous continuons aussi à collaborer avec des partenaires qui soutiennent notre vision de réforme. La relation que nous avons construite jusqu'à présent avec Londres demeurera très importante à l'avenir. Le Royaume-Uni est actuellement le quatrième partenaire commercial de la Flandre et représente plusieurs milliers d'emplois. Nous ne pouvons pas remettre en cause ces emplois. »