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La N-VA plaide elle aussi en faveur d’une Europe plus efficace

Le premier ministre britannique David Cameron a formulé en novembre son cahier de revendications pour une Union européenne plus efficace. La relation entre l’UE et le Royaume-Uni doit également être réexaminée. Après d’intenses discussions, le président du Conseil européen Donald Tusk communique aujourd’hui sa contre-offre. Son projet de texte fera l’objet de négociations lors d’un nouveau sommet européen mi-février, au cours duquel des décisions importantes devront être prises. « In or out : aujourd’hui, toutes les directions sont possibles », déclare le parlementaire européen Sander Loones. « Les sondages réalisés en Grande-Bretagne montrent déjà que les résultats vont être serrés. Dans ce contexte, nous ne pouvons pas oublier que le pays reste une grande puissance économique et un partenaire commercial extrêmement important pour la Flandre. »
Les Britanniques ont formulé des propositions de réforme autour de quatre grands thèmes, sur lesquels Tusk a élaboré une première réponse. L’objectif est en effet une Union plus compétitive, avec une politique économique plus claire, soutenue par une vision forte du principe de Subsidiarité Selon le principe de la subsidiarité, le niveau le plus bas possible auquel une administration est (encore) efficace est le mieux à même de diriger. C’est pourquoi seules les compétences qu’une instance inférieure ne peut pas exercer ou peut moins bien exercer sont attribuées à une instance centrale ou supérieure ou inversement. L’idée sous-jacente est que les décisions politiques seront prises et exécutées en consultant le plus possible les citoyens. subsidiarité , et qui prend également des mesures face à une forme néfaste de migration, qui vise à profiter de la Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale . « Lorsque Cameron a soumis ses exigences, les europhiles traditionnels ne croyaient pas qu’il obtiendrait autant », explique Loones. « Le projet de texte actuel montre que de nombreux progrès ont déjà été réalisés. Les propositions visant à renforcer notre Compétitivité La mesure dans laquelle des entreprises implantées dans un pays peuvent faire concurrence aux mêmes entreprises dans un autre pays. Depuis 1996, il existe en Belgique une loi visant à surveiller la compétitivité. Elle dispose que les charges salariales ne peuvent pas évoluer plus rapidement que la moyenne de nos trois pays limitrophes. Le CCE (Conseil Central de l’économie) mesure chaque année si cet objectif est atteint. compétitivité et notre économie, par exemple, dépassent les attentes de nombreuses personnes. La voix des parlements nationaux aura également plus d’impact au sein de l’Union. Et les États membres pourront intervenir lorsque la sécurité sociale est sursaturée parce que les migrants pensent qu’ils peuvent simplement recevoir, sans d’abord contribuer. »
Des solutions euroréalistes
Reste à savoir si ce projet de texte suffira, lors du prochain sommet européen, pour atteindre un véritable accord, susceptible de former la base d’un référendum résultant en la décision des Britanniques de rester dans l’UE. « Ceux qui rêvent d’un super État européen ou d'une économie d'État ne laissant aucune place aux initiatives libres ne seront pas satisfaits par le texte de Tusk. En revanche, ceux qui plaident pour une Union plus efficace grâce à des solutions euroréalistes savent que nous devrons réformer en permanence. Et ils trouveront dans le texte de négociation différents éléments essentiels pour parvenir à une Europe plus efficace », affirme Loones. « Mais les politiciens qui, par ambition personnelle, plaideraient en faveur d’une diminution des réformes jouent plus que jamais avec le feu. Avec la crise de l’asile actuelle qui fait vaciller l’UE sur son socle, nous avons besoin de partenaires ouverts à des solutions réalistes. »