Un audit approfondi de l'administration de Bruxelles Mobilité s’impose

25 février 2016

« Un audit approfondi de l’administration de Bruxelles Mobilité est nécessaire », répète la parlementaire bruxelloise Cieltje Van Achter dans le cadre de la commission Tunnelgate. « Les témoignages que nous avons recueillis révèlent qu’un manque d’esprit de décision, tant au niveau du gouvernement qu’au niveau de l’administration elle-même, serait à la base des problèmes de tunnels. Les politiciens compétents n’ont pas pris leurs responsabilités et l’administration n’est pas à même de s’attaquer de manière systématique à la problématique des tunnels. »

En 2005, le ministre des Travaux publics de l’époque Pascal Smet (sp.a) était déjà au courant des problèmes de tunnels, mais ce n’est qu’en 2008 qu’il a ordonné des inspections supplémentaires. Son successeur, la ministre Brigitte Grouwels (CD&V), reconnaît que son administration n'a pas réussi à donner suite à tous les plans de rénovation durant sa législature (2009-2014). L’ancien ministre-président Charles Picqué (PS) a également admis que son gouvernement n’avait pas suffisamment investi dans l’entretien des tunnels, dans l’attente du refinancement de Bruxelles en 2013. « Parmi les 88 millions d'euros qui avaient été prévus cette année-là pour la mobilité et les navetteurs, pas le moindre centime n’a été consacré aux rénovations structurelles, qui étaient pourtant extrêmement urgentes si l’on s’en réfère au Masterplan de cette année. Il est tout de même frappant que, cette même année, 165 millions d’euros ont été consacrés au développement du centre commercial et de congrès NEO », constate Van Achter. « La priorité était accordée aux projets visibles d'envergure, et pas à une infrastructure de mobilité. La corrosion du béton des tunnels est le résultat d'une négligence coupable », conclut-elle. « Cette commission ne laisse plus le moindre doute là-dessus. »

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