La corrosion du béton dans les tunnels est symptomatique de la politique bruxelloise

29 janvier 2016

« La corrosion du béton dans les tunnels bruxellois est symptomatique des années de mauvaise gestion et d’une absence criante de vision en matière de mobilité pour notre capitale », déclare la parlementaire bruxelloise Cieltje Van Achter. « Tout le monde connaît l'état dramatique des tunnels, mais les différents gouvernements bruxellois n'ont rien fait pour y remédier. C’est de la négligence coupable ! » Les tunnels doivent à présent être rénovés dans les plus brefs délais, estime Van Achter. Elle appelle déjà le gouvernement bruxellois à désigner un gestionnaire de crise et à réaliser un examen spécifique de l’administration de la mobilité. Elle soutient également la proposition de création d’une commission d’enquête parlementaire au sein du parlement de la Région de Bruxelles-Capitale.

« Le citoyen a droit à ce que la clarté soit faite dans ce dossier », déclare la parlementaire bruxelloise. « La sécurité de dizaines de milliers d’usagers quotidiens est en jeu. Les conséquences négatives pour la mobilité sont en outre immenses, sans parler du préjudice économique et de l’image de notre capitale. »

Absence de vision
Il y a dix ans déjà, Pascal Smet (sp.a), alors ministre de la Mobilité et des Travaux publiques, avait annoncé que les tunnels bruxellois devaient être rénovés d’urgence. Les rapports parlementaires de 2005 déploraient déjà le manque d’investissements. À l’époque, Smet indiquait que la sécurité de ces tunnels était « une responsabilité globale du gouvernement, car nous ne pouvons pas nous permette qu’il s’y passe quelque chose. Dans ce cas, c’est l’ensemble du gouvernement qui aurait un problème. » Dix ans plus tard, le discours est toujours le même et la situation est encore plus dramatique.

La proposition insensée du même ministre Smet, aujourd’hui à nouveau en charge de la Mobilité, de se contenter de fermer les tunnels, illustre son manque total de vision en matière de mobilité. « Envoyer chaque jour 80 000 voitures dans des quartiers résidentiels est absurde », affirme Van Achter. « Si le gouvernement bruxellois n’agit pas rapidement, il se dirige tout droit vers un désert économique. Les entreprises vont déménager, sans parler du coût écologique et du préjudice causé à l’image de Bruxelles au niveau international. »

Péage
Selon Van Achter, l’idée d’instaurer un péage pour les tunnels est un autre exemple de cette absence totale de vision concernant la mobilité. « Le gouvernement bruxellois veut résoudre un problème public en faisant payer doublement le citoyen. Un péage de ce type mènera en outre à un trafic de fuite en direction des quartiers résidentiels. Le gouvernement bruxellois ferait mieux de développer un système de prélèvement kilométrique intelligent et de décider enfin des alternatives à la voiture », conclut Van Achter.

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