La N-VA reste opposée à des objectifs climatiques européens irréalistes

6 novembre 2025
Kris Van Dijck

Les ministres européens du Climat ont donné leur feu vert à la nouvelle stratégie climatique pour 2040, qui vise une réduction de 90 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici cette échéance. La Belgique s’est abstenue lors du vote, invoquant des doutes sur la faisabilité économique et les conséquences pour la Compétitivité La mesure dans laquelle des entreprises implantées dans un pays peuvent faire concurrence aux mêmes entreprises dans un autre pays. Depuis 1996, il existe en Belgique une loi visant à surveiller la compétitivité. Elle dispose que les charges salariales ne peuvent pas évoluer plus rapidement que la moyenne de nos trois pays limitrophes. Le CCE (Conseil Central de l’économie) mesure chaque année si cet objectif est atteint. compétitivité industrielle.

Le Parlement européen s’est également penché cette semaine sur cet objectif ambitieux. Au sein de la commission de l’Industrie (ITRE), le député européen Kris Van Dijck a voté contre.

« Il suffit de tendre l’oreille du côté de notre industrie pour comprendre que cet objectif pour 2040 est tout simplement inatteignable », affirme Kris Van Dijck.
« À moins que l’on ne veuille sacrifier massivement notre tissu industriel. »

Attention au cimetière industriel

La N-VA soutient l’objectif de neutralité climatique d’ici 2050, mais souligne que les technologies actuelles et le contexte d’investissement ne permettent pas, à ce stade, de viser une réduction de 90 % dès 2040.

Selon Kris Van Dijck, la pression exercée sur les entreprises et les ménages devient déraisonnable :

« Des emplois disparaissent, des entreprises délocalisent. Est-ce vraiment ainsi que l’on compte atteindre les objectifs climatiques ? Pour se retrouver, au final, avec un véritable cimetière industriel ? »

C’est pourquoi la N-VA plaide pour une politique climatique réaliste, qui :

  • accélère l’innovation et le progrès technologique,
  • protège la compétitivité,
  • maintient les emplois et la production stratégique en Europe,
  • et ne plonge pas les familles et les entreprises dans des difficultés financières.

L’industrie flamande montre l’exemple depuis des années

Kris Van Dijck rappelle que les entreprises flamandes investissent depuis longtemps dans une production propre et tournée vers l’avenir, tout en devant affronter la concurrence de pays qui ne sont pas soumis aux mêmes normes strictes. L’UE ne représente qu’environ 6 % des émissions mondiales, mais s’impose à elle-même les règles les plus contraignantes.

« Lorsque des opportunités se présentent pour redonner de l’élan à notre industrie, mieux vaut ne pas créer de nouveaux obstacles », conclut Kris Van Dijck. « Ce chemin ne mène pas à la durabilité, mais à la désindustrialisation. »

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