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La ministre Van Bossuyt indignée par la libération de Trabelsi : “Nous nous heurtons à un mur judiciaire”
La ministre de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt, exprime sa profonde inquiétude et sa frustration face à la décision de justice qui l’oblige à libérer le terroriste condamné Nizar Trabelsi. Elle souligne avoir utilisé tous les moyens juridiques possibles pour le maintenir en détention, mais l’arrêt récent de la Cour de cassation ne lui laisse d’autre choix que de mettre fin à sa rétention.
« Nous avons tout tenté pour maintenir Nizar Trabelsi en centre fermé en vue de son renvoi vers la Tunisie, mais nous nous heurtons à un mur judiciaire. En tant que ministre, je suis pieds et poings liés : les décisions de justice ne m’autorisent ni à le retenir plus longtemps, ni à organiser son retour vers son pays d’origine. »
Suivi de sécurité étroit
Même si une expulsion effective reste pour l’instant impossible – notamment dans l’attente de son identification par les autorités tunisiennes – les services de sécurité suivront de très près les faits et gestes de Trabelsi.
« Nous voulons évidemment éviter que cet individu, dans l’attente de son retour en Tunisie, représente à nouveau une menace pour la population. Parallèlement, nous maintenons le dialogue diplomatique avec la Tunisie afin de faciliter son retour », explique Anneleen Van Bossuyt.
Un fossé entre droit et réalité
La ministre qualifie la situation d’“incompréhensible et préoccupante” et comprend que de nombreux citoyens se posent de sérieuses questions.
« Il s’agit d’un homme qui a sciemment menacé notre société et qui a été condamné pour cela. Et pourtant, nous sommes contraints de le relâcher parce que certains juges adoptent une interprétation extrêmement large de la Convention européenne des droits de l’homme, sans tenir compte de l’intérêt général.
La sécurité de nos citoyens devrait toujours primer les privilèges d’un individu en séjour illégal en Belgique. Le fait que ce ne soit pas le cas est, pour moi en tant que ministre, extrêmement difficile à accepter », conclut Anneleen Van Bossuyt.