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Le gouvernement bruxellois impose une salle de shoot sans permis : « Aucun respect ni pour la loi, ni pour les citoyens »

Le gouvernement bruxellois persiste dans son projet d’ouvrir une salle de consommation à moindres risques pour toxicomanes à Ribaucourt, alors qu’aucun permis d’urbanisme n’a été délivré. C’est ce qu’a révélé la commission du Développement territorial à la suite des questions posées par le député bruxellois Mathias Vanden Borre. « Un gouvernement se doit de respecter la loi, pas de la réinterpréter quand cela l’arrange », a-t-il déclaré fermement.
Des travaux sans permis, malgré des avis défavorables
Les travaux de transformation de l’ancien hôtel situé boulevard Léopold II à Molenbeek ont déjà débuté depuis neuf mois. Ce qui interpelle, car l’enquête publique, menée uniquement en français, n’a eu lieu qu’après le démarrage du chantier. Par ailleurs, le collège des bourgmestre et échevins de Molenbeek a émis un avis défavorable, et la Commission de concertation a également fait part de sérieuses inquiétudes, tant sur la procédure suivie que sur la sécurité, l’emplacement et l’efficacité des mesures proposées.
Où faut-il tracer la ligne rouge ?
« La secrétaire d’État compétente a confirmé aujourd’hui que les travaux se poursuivent depuis plusieurs mois alors que le changement d’affectation – d’hôtel vers salle de consommation – n’a pas encore été validé », souligne Mathias Vanden Borre. « L’autorité publique avance coûte que coûte dans ce dossier, sans le moindre respect du principe de prudence ni de diligence. Il n’y a pas de permis, les avis sont négatifs et rien ne garantit que les travaux réalisés jusqu’ici sont conformes à la législation. C’est maintenant à urban.brussels de le vérifier. Et malgré tout, on s’obstine à continuer. »
Un regard lucide sur l’avenir
La N-VA critique également le manque de participation démocratique. Selon Mathias Vanden Borre, les préoccupations des riverains sont ignorées depuis des mois. « On organise une séance d’information alors que le chantier est déjà bien avancé et que l’enquête publique est clôturée », explique-t-il. « Heureusement, la secrétaire d’État a confirmé que la première enquête était illégale. Il faudra donc la recommencer. »
C’est pourquoi le député demande une nouvelle fois l’arrêt immédiat des travaux. « Tant qu’il n’y a ni permis, ni transparence, ni soutien populaire, ce projet ne peut pas aller de l’avant », conclut-il.