Vous êtes ici
Theo Francken à propos de la campagne militaire occidentale contre les terroristes houthis : « Où est la Belgique ? »

L’Occident a lancé une campagne militaire contre les terroristes houthis au Yémen. Les ayatollahs iraniens font face à une forte opposition non seulement en Israël (Hamas, Jihad islamique), au Liban (Hezbollah) et en Irak (Hezbollah en Irak), mais leur mandataire au Yémen se retrouve maintenant lui aussi face à face avec l’Occident.
La sécurité des voies maritimes internationales et la liberté de navigation sont des piliers fondamentaux de notre économie mondialisée et sont essentielles pour nos ports. Les Houthis continuent d’attaquer des porte-conteneurs internationaux avec leurs missiles et leurs drones, prétendument « par solidarité envers les Palestiniens », mais dans les faits parce que l’Iran et la Russie le leur dictent. Tous les avertissements et toutes les mises en garde des Occidentaux ont été ignorés. Après 157 attaques contre des bases américaines au Moyen-Orient et 27 attaques contre des navires en mer Rouge (des centaines de drones et des dizaines de missiles), l’Occident a dit stop.
Du vent, des paroles et des doigts moralisateurs
Compte tenu de son poids maritime mondial, la Belgique - comme les Pays-Bas - aurait dû y participer, mais elle ne fait rien. « Vendre du vent, se contenter de belles paroles et pointer des doigts moralisateurs comme dans l’hémicycle, c’est la spécialité de la Vivaldi. Mais dès qu’il s’agit d’assurer la sécurité de notre population, de notre économie et de nos entreprises, il n’y a plus personne », dénonce Theo Francken.
Une frégate ?
Lors du débat nocturne sur le budget fin décembre, Theo Francken avait interrogé la ministre Dedonder (PS) sur notre contribution potentielle à la stabilisation de la sécurité en mer Rouge. Elle avait parlé d’envoyer « peut-être une frégate ». Plusieurs semaines plus tard, rien n’a encore été décidé. Pire encore : alors que les États-Unis, le Royaume-Uni et les Pays-Bas bombardent déjà, l’Union européenne va commencer cette semaine à réfléchir à la possibilité de lancer sa propre mission en mer Rouge, parallèlement à l’opération « Prosperity Guardian » menée par les États-Unis depuis fin décembre. Y a-t-il meilleure illustration de l’impuissance géopolitique de l’UE ?
Aversion pour l’Amérique
La Vivaldi est à ce point alignée sur Paris que son aversion pour l’Amérique, inspirée par le socialisme et l’écologie, nous fait perdre la face sur le plan international. Dedonder est aussi mauvaise que Flahaut (PS) sur ce point. Tout pour l’Europe (lire Paris), rien pour l’OTAN. Une absence totale de vision et une bêtise sans nom.
Parler fort sans bâton
L’ancien président américain Theodore « Teddy » Roosevelt l’avait exprimé en ces termes : ‘Speak softly, but carry a big stick.’ La Belgique parle fort mais n’a pas de bâton...