L’Open Vld et Groen refusent le bilinguisme du service dans les hôpitaux bruxellois

30 juin 2023

Cela fait des décennies que le service en néerlandais n’est plus garanti dans les hôpitaux bruxellois, à l’exception de l’UZ Brussel. À travers une résolution, la N-VA souhaite donc imposer ce bilinguisme dans les hôpitaux publics, les services d’urgence agréés et les services mobiles d’urgence. Elle a toutefois été rejetée à l’unanimité par les autres partis, l’Open Vld et Groen ayant également voté contre. Le député bruxellois Gilles Verstraeten en a assez : « Entendre sans cesse les mêmes excuses des francophones pour ne rien faire est une chose, mais voir les autres partis flamands à Bruxelles reprendre à leur tour ces faux arguments en est une autre. En attendant, c’est "pour les Flamands la même chose". »

Des situations vitales

À Bruxelles, les néerlandophones ne peuvent bénéficier de soins dans leur langue qu’à l’UZ Brussel de Jette. Dans les autres hôpitaux bruxellois, la connaissance du néerlandais est souvent désastreuse. Si le service des cinq hôpitaux publics, des services d’urgence et des services mobiles d’urgence devrait en principe être bilingue en vertu de la loi, dans la pratique, c’est plus souvent l’exception que la règle. Verstraeten explique : « Ce problème existait avant ma naissance et met des vies en danger. Nous savons que des diagnostics erronés sont parfois posés parce que le médecin ne comprend pas bien son patient néerlandophone. Par conséquent, les Bruxellois néerlandophones préfèrent aller se faire soigner à Vilvorde, Louvain ou plus loin encore. Certains quittent même Bruxelles car ils ne peuvent y obtenir de soins dans leur propre langue. »

Politique globale

« On observe une demande croissante en faveur d’une politique globale. Nous estimons que la Commission Communautaire Qualifie tout ce qui a trait aux rapports entres les régions et les communautés. Ces rapports sont réglés par une législation linguistique détaillée datant de 1966 et les six réformes de l’État, de 1970 à ce jour. Il n’est toutefois pas uniquement question de conflits de nature culturelle et linguistique mais également de visions diamétralement opposées concernant la politique socio-économique, la migration, la justice, etc. Un déficit démocratique s’est créé avec deux opinions publiques scindées. communautaire commune doit y répondre. Il nous faut également agir de manière plus résolue dans certains hôpitaux, comme l’hôpital Erasme, qui est responsable des urgences et des appels médicaux d’urgence dans certaines communes de la périphérie flamande mais ne semble rien faire pour respecter le bilinguisme légal. »

À l’hôpital le cœur serré

Dans sa résolution, la N-VA réclame un plan directeur afin de garantir le bilinguisme du service dans les hôpitaux bruxellois et de recourir à la Maison du Néerlandais en tant que partenaire fixe pour le développement de la politique linguistique des hôpitaux bruxellois. Elle a toutefois été rejetée par l’ensemble des autres partis, y compris les partis de majorité néerlandophones Open Vld et Groen. « Incompréhensible », selon Verstraeten. « Il est également triste de voir la ministre néerlandophone de la Santé Van den Brandt ne pas se soucier des soins de santé et ne pas se préoccuper de cette question. Pendant ce temps, des dizaines de milliers de Bruxellois néerlandophones doivent se rendre à l’hôpital le cœur serré, en espérant que quelqu’un parlera le néerlandais. Ou, par dépit, se rendre dans un hôpital de Flandre. »

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