Johan Van Overtveldt au sujet de l’inflation : « Il est temps d’agir. »

3 février 2022
Johan Van Overtveldt

L’euro a célébré son vingtième anniversaire ce 1er janvier. Si l’introduction de la monnaie unique en 2002 a rendu la vie un peu plus chère, elle n’a en revanche pas provoqué de hausse générale des prix. L’année dernière, par contre, l’inflation a atteint des sommets. L’eurodéputé et ancien ministre des Finances Johan Van Overtveldt explique pourquoi et ce qu’il faut faire.

« Nous sommes passés d’une Inflation L’inflation est l’augmentation du niveau général des prix. La signification originale (littéralement : « gonfler ») a trait à l’inflation monétaire. En d’autres termes, la quantité d’argent augmente. Aujourd'hui, on entend par inflation essentiellement l’inflation des prix, soit une dévalorisation implicite de l’argent qui entraîne une diminution du pouvoir d’achat. inflation quasi nulle à 6-7 % de hausse en un an. Cela s’explique par la hausse des prix de l’énergie, mais aussi par la pandémie, qui a perturbé certaines chaînes d’approvisionnement et privé de nombreux sites de production de plusieurs pièces », explique Van Overtveldt. « De plus, les hausses de prix entraînent des hausses de salaires, et les hausses de salaires entraînent à leur tour des hausses de prix. C’est un cercle vicieux. »

Politique monétaire

Pour Van Overtveldt, la politique monétaire a été un important catalyseur. La N-VA met en garde depuis plusieurs années contre les effets pervers de l’impression de monnaie.

« Madame Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, a toujours rejeté les critiques et n’a cessé de répéter que l’inflation n’était que passagère. Elle ne voyait donc pas de raison d’intervenir au niveau de la politique monétaire. »

Pendant ce temps, l’inflation touche beaucoup plus violemment le nord que le sud de l’Europe. « Le nord de l’Europe exporte beaucoup plus, y compris en dehors de l’UE. Et comme l’inflation affecte la Compétitivité La mesure dans laquelle des entreprises implantées dans un pays peuvent faire concurrence aux mêmes entreprises dans un autre pays. Depuis 1996, il existe en Belgique une loi visant à surveiller la compétitivité. Elle dispose que les charges salariales ne peuvent pas évoluer plus rapidement que la moyenne de nos trois pays limitrophes. Le CCE (Conseil Central de l’économie) mesure chaque année si cet objectif est atteint. compétitivité , elle frappe plus le nord que le sud. Sans oublier que les Flamands aiment épargner. Du fait de la politique menée par la Banque centrale européenne, ces économies ne nous rapportent presque plus rien. Mais pendant ce temps, l’inflation ronge notre pouvoir d’achat. »

Il est temps d’agir

« Pourtant, le gouvernement fédéral ne fait rien. Quand la N-VA était au gouvernement, elle a fait ce qu’il fallait. Nous nous sommes concentrés sur des réformes telles que le Tax shift Il est question de tax shift ou de glissement d’impôts lorsqu’un nouvel impôt est introduit ou qu’un impôt existant est majoré pour en réduire ou en supprimer un autre. La N-VA est partisane d’un glissement des charges sur le travail vers des charges sur la consommation ou la pollution de l’environnement, par exemple, mais pas d’un impôt qui augmente la pression fiscale totale. tax shift et l’impôt des sociétés. Mais le gouvernement Vivaldi est dominé par les partis francophones, qui ne semblent guère préoccupés. Les répercussions sont pourtant terribles pour la Flandre. Quand la pandémie sera terminée, on verra qui arrivera à s’en sortir. Il est temps d’agir. Nous devons favoriser une croissance économique plus structurelle. »

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