Bart De Wever donne le ton dans son discours de Nouvel An : « Il est temps de choisir. De choisir la Flandre. »

22 janvier 2022
Bart De Wever

« Il est temps », a affirmé Bart De Wever dans son discours de Nouvel An. « Il est temps pour la Vivaldi de disparaître. Il est temps de choisir. Seul le Confédéralisme Si nous voulons changer quelque chose structurellement, nous devons changer les structures. Le confédéralisme est le changement structurel qui devrait être opéré en Belgique. Dans une confédération, la Flandre et la Wallonie auraient toutes les compétences. Elles les exercent elles-mêmes, mais peuvent également décider de gérer conjointement certaines compétences au niveau confédéral, dans leur intérêt respectif. La logique est complètement inversée : au lieu de transférer certaines compétences du niveau fédéral à la Flandre et à la Wallonie, les compétences peuvent être cédées au niveau confédéral. La collaboration forcée est remplacée par une collaboration volontaire. Devoir devient vouloir. On structure à partir du bas au lieu de scinder à partir du haut. Le confédéralisme équivaut dès lors à décider ensemble ce que nous souhaitons faire conjointement. confédéralisme offrira à la Flandre l’autodétermination dont elle a besoin pour reprendre son destin en main. Nous allons nous battre dans ce sens. »

Pour la deuxième année consécutive, Bart De Wever a prononcé son discours de Nouvel An face caméra et sans public. Il s’est toutefois montré optimiste quant à l’évolution de la pandémie : « Tout en restant prudents, nous commençons à entrevoir une lueur d’espoir. En premier lieu grâce aux Flamands, qui ont massivement répondu à l’appel à se faire vacciner, réduisant ainsi les formes graves de la maladie et les décès. Avec un peu de chance, le Covid passera bientôt de la phase pandémique à la phase endémique, si l’on en croit les experts. Nous pourrons alors adopter la même approche qu’avec la grippe saisonnière et reprendre une vie normale sans restrictions. »

Entre le marteau et l’enclume

Mais il n’y a pas que notre vie quotidienne qui doit revenir à la normale. C’est également le cas du débat politique, qui a été fortement polarisé par le coronavirus, avec des positions extrêmes de part et d’autre : « La N-VA s’est souvent retrouvée entre le marteau et l’enclume », explique Bart De Wever. Dans son allocution, il a également évoqué la position difficile du gouvernement flamand pendant cette crise : « Toutes les décisions n’ont pas été prises de gaieté de cœur. »

La Flandre a continué de fonctionner

« Mais la Flandre a continué de fonctionner », ajoute-t-il. Le président a fait référence aux différents dossiers flamands menés à bien : les discussions budgétaires, le plan de relance, un plan réaliste et abordable pour le climat et des mesures d’activation comme le bonus salarial et le service Communautaire Qualifie tout ce qui a trait aux rapports entres les régions et les communautés. Ces rapports sont réglés par une législation linguistique détaillée datant de 1966 et les six réformes de l’État, de 1970 à ce jour. Il n’est toutefois pas uniquement question de conflits de nature culturelle et linguistique mais également de visions diamétralement opposées concernant la politique socio-économique, la migration, la justice, etc. Un déficit démocratique s’est créé avec deux opinions publiques scindées. communautaire obligatoire pour les chômeurs de longue durée. Mais aussi le test de langue obligatoire en troisième maternelle, dans le cadre de la politique d’intégration flamande : « Car le néerlandais nous unit tous. »

L’erreur du siècle

Bart De Wever se montre par contre sans pitié envers le gouvernement Vivaldi : « Il reste immobile alors que le précipice se rapproche. Aucune réforme essentielle de notre marché du travail ni de notre Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale n’a été mise en œuvre. Nous nous dirigeons vers le plus gros déficit budgétaire d’Europe. L’épargne des citoyens fond comme neige au soleil et les prix dans les supermarchés grimpent en flèche. Pourtant, le gouvernement Vivaldi abandonne la source d’énergie la moins chère et la plus respectueuse de l’environnement, ce qui va nous rendre dépendants du gaz polluant. C’est l’erreur du siècle. »

Un choix clair

Malgré les immenses sacrifices de la Flandre, Bart De Wever constate que nous en sommes déjà à la dixième année de gouvernement fédéral sans majorité côté flamand depuis le début du 21e siècle. « Nous ne sommes pas respectés. » Le président appelle donc à un choix clair. Un choix pour la Flandre. « Il est temps de choisir. La Vivaldi doit disparaître. » Le président voit les prochaines élections internes comme le moment idéal pour renforcer les sections en vue du grand congrès du parti prévu en mai 2023. « En avant ! »

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