Centrale d’achat commune des zones de police : Vervoort toujours peu ambitieux

Depuis 2014, le ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale est compétent pour la coordination de la politique de sécurité. Une des tâches qui lui incombent depuis lors est la création d’une centrale d’achat commune pour les différentes zones de police. Un tel système permettrait aux zones de police de se procurer des biens et des services de manière centralisée afin de bénéficier de tarifs plus avantageux et de disposer du même matériel.

Pas de centrale d’achat commune pour les bodycams

« Alors que la N-VA la réclame depuis plusieurs années, la centrale d’achat sera enfin opérationnelle en 2021, pas moins de sept (!) ans après son annonce. D’ici fin 2021, la centrale ne lancera toutefois que cinq marchés publics, ce qui ne paraît guère ambitieux. Le catalogue en ligne n’étant pas opérationnel, on ne sait pas encore quels sont les achats concernés. Mais je sais déjà que les bodycams n’en font pas partie. Chaque zone devra donc procéder à cet achat de son côté. Tout le monde s’accorde pourtant à dire que les bodycams permettront d’améliorer le fonctionnement de la police bruxelloise », explique le député bruxellois Mathias Vanden Borre.

Brusafe : une des écoles de police les plus chères d’Europe, mais pas de stand de tir

Un autre manquement de taille de Rudi Vervoort concerne l’École Régionale et Intercommunale de Police (ERIP), dont il est à la tête du Conseil d’administration depuis plusieurs années. « Les services de sécurité réclament depuis plusieurs années un nouveau stand de tir ainsi que de meilleurs locaux de formation à l’autodéfense. Ils doivent actuellement se débrouiller avec les moyens du bord. On pourrait penser qu’il s’agit de la première des priorités de la nouvelle École Régionale des Métiers de la Sécurité Brusafe, un projet qui a déjà coûté plus de 17,2 millions d’euros mais qui se trouve encore dans les starting-blocks. Eh bien non. La ville de Bruxelles (zone de police de Bruxelles-Capitale Ixelles) va aménager elle-même, pour un montant de cinq millions d’euros, un stand de tir et des locaux au niveau de l’avenue De Béjar à Neder-Over-Heembeek, sur un terrain appartenant à la Région, soit dit en passant. L’École Régionale de Sécurité située sur le site Blue Star à Haren n’en aura quant à elle pas. C’est incompréhensible. Brusafe sera donc l’une des écoles de police les plus chères d’Europe mais n’aura ni stand de tir propre ni locaux de formation adéquats. Pourquoi y a-t-il tant de projets immobiliers étranges à Bruxelles ? », se demande Vanden Borre.