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Björn Anseeuw à propos de la concertation salariale : « L’augmentation de 3,2 % doit être nette »
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La concertation salariale bloque désormais aussi le gouvernement fédéral. Le député fédéral Björn Anseeuw a une proposition afin de débloquer la situation : « L’augmentation de 3,2 % doit être nette. Les travailleurs bénéficieraient ainsi d’une augmentation réelle disponible directement, sans que notre cher État n’en prenne 50 % et sans que les employeurs n’aient à verser un seul euro de plus. »
Après des mois de concertation sur les conditions de salaire et de travail dans le secteur privé pour les deux prochaines années, les syndicats et les employeurs n’ont toujours pas trouvé d’accord sur l’augmentation salariale maximale de 0,4 % en sus de l’indexation de 2,8 % attendue. Les discussions au sein du gouvernement fédéral ne débouchent sur rien de concret non plus.
Les autorités empochent la moitié de toute augmentation salariale
Pour Björn Anseeuw, les revendications des employeurs et des travailleurs sont parfaitement légitimes. « Une augmentation de 3,2 % bruts se traduirait par une hausse de 2 % nets seulement, ce qui paraît modeste. D’un autre côté, les employeurs ont raison quand ils disent qu’une hausse brute trop importante risque de mettre à mal notre productivité et notre Compétitivité La mesure dans laquelle des entreprises implantées dans un pays peuvent faire concurrence aux mêmes entreprises dans un autre pays. Depuis 1996, il existe en Belgique une loi visant à surveiller la compétitivité. Elle dispose que les charges salariales ne peuvent pas évoluer plus rapidement que la moyenne de nos trois pays limitrophes. Le CCE (Conseil Central de l’économie) mesure chaque année si cet objectif est atteint. compétitivité . Mais il reste un troisième acteur : les autorités, qui empochent environ 50 % de toute augmentation salariale. Il est grand temps pour elles de se montrer solidaires envers la population et de faire un effort. »
3,2 % non imposables
La N-VA propose de défiscaliser l’augmentation salariale convenue de 0,4 % ainsi que l’indexation de 2,8 %. Les travailleurs bénéficieraient ainsi d’une augmentation réelle de leur pouvoir d’achat, sans que cela ne revienne plus cher aux employeurs et sans que nos emplois ne deviennent trop coûteux par rapport à nos pays voisins. « Les richesses qui finissent directement dans la besace de notre cher État sont immenses. Il est temps pour les autorités de se montrer solidaires envers les travailleurs et les employeurs. Elles pourraient sans problème compenser les recettes perdues à travers des réformes au niveau de leur fonctionnement. Avec des prélèvements publics plus élevés que partout ailleurs dans l’OCDE (sauf en France et en Finlande), ce n’est pas bien difficile. »
Contribuer à un taux d’emploi de 80 %
Cette mesure rendrait le travail à nouveau attractif, explique Anseeuw. « Elle contribuerait à l’atteinte d’un taux d’emploi de 80 % et aurait un impact positif sur le budget. » Le député fédéral Anseeuw appelle pour finir le gouvernement Vivaldi à ne pas se contenter de cette hausse. « Le manque d’empressement du gouvernement en matière de flexibilisation du marché du travail est particulièrement inquiétant. »