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Votre avis compte ? Seulement s’il passe à travers le filtre des Vivaldistes...
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Le gouvernement De Croo a annoncé une grande consultation citoyenne sur l’avenir institutionnel du pays. « Ce qu’ils ne disent pas, c’est que vos réponses ne seront prises en compte qu’après être passées à travers le filtre de la coalition », révèle le député fédéral N-VA Sander Loones. « Le gouvernement va filtrer les avis indésirables grâce à l’intelligence artificielle. »
Dans une note adressée au Conseil des ministres du 30 avril 2021, les ministres des Réformes institutionnelles Verlinden (CD&V) et Clarinval (MR) ont expliqué comment se dérouleraient l’analyse et le traitement de ces données grâce à l’intelligence artificielle (IA). À la page 11, on peut lire : « Le traitement des résultats par l’IA devra garantir le respect du principe de loyauté (respect de la diversité des opinions dans le traitement) et éviter les préjugés, la discrimination et l’exclusion des déclarations non normées. »
Tous les avis ne comptent pas
Le député fédéral Loones s’interroge quant à la définition de ces différentes notions : « Est-il question de "préjugé" quand on souligne le taux d’activité plus élevé des Flamands ? S’agit-il de "discrimination" quand on évoque les Transferts Les flux monétaires de la Flandre vers Bruxelles et la Wallonie sont appelés des transferts. Le montant des transferts par le biais du budget fédéral, de la loi de financement et de la sécurité sociale serait de 6 à 7 milliards d’euros par an, voire de 11 milliards d’euros s’il est tenu compte du remboursement de la dette. Le montant des transferts est toujours contesté du côté francophone où les transferts sont considérés comme une mesure de solidarité. Une étude du Vives (KULeuven) a démontré que les transferts ne servent pas la solidarité mais ont plutôt un effet paralysant sur la croissance tant de l’économie wallonne que de l’économie flamande. transferts dont bénéficie la Wallonie depuis des années ? Et qu’entend-on par "déclaration non normée" ? On dirait bien que tous les avis ne comptent pas pour les Vivaldistes. J’ai déjà demandé des explications à plusieurs reprises au parlement. Mais ma proposition visant à organiser une séance transparente sur le sujet a été rejetée. »
Les Vivaldistes ne respectent pas même les résultats des élections
Le président de groupe N-VA Peter De Roover ajoute : « Le gouvernement Vivaldi parle sans cesse de respect, de coopération et de démocratie. Mais la réalité est tout autre. De grandes consultations citoyennes sont déjà organisées dans ce pays. On appelle ça les élections. Mais les Vivaldistes ne respectent pas même les résultats des élections : le Premier ministre est issu du septième parti et la coalition n’est même pas majoritaire en Flandre. Quant au parlement, il est tout bonnement mis hors jeu quand il est question de nos droits élémentaires et fondamentaux. Et les Vivaldistes souhaitent maintenant filtrer les réponses lors de cette consultation citoyenne. Plus d’un million d’euros de fonds publics vont y être consacrés. Votre avis sera-t-il respecté ? Uniquement en apparence... »
Sander Loones propose plusieurs questions
Cette consultation citoyenne ne reculera pas devant les « questions politiquement sensibles », nous dit-on. Sander Loones a déjà plusieurs idées de questions : « La Flandre doit-elle pouvoir maintenir les centrales nucléaires ouvertes afin d’éviter les pénuries et pour que le prix de l’électricité reste abordable ? La Flandre doit-elle pouvoir mener sa propre politique migratoire ? La Wallonie et Bruxelles doivent-elles prendre leurs responsabilités et faire face à leurs immenses déficits et dettes ? Une majorité des Flamands doit-elle être représentée démocratiquement au sein du gouvernement ? Le volet institutionnel n’est pas coupé de la politique sociale, économique et sociétale. Bien au contraire. Si les Vivaldistes veulent être sérieux, ils doivent oser aborder le volet Communautaire Qualifie tout ce qui a trait aux rapports entres les régions et les communautés. Ces rapports sont réglés par une législation linguistique détaillée datant de 1966 et les six réformes de l’État, de 1970 à ce jour. Il n’est toutefois pas uniquement question de conflits de nature culturelle et linguistique mais également de visions diamétralement opposées concernant la politique socio-économique, la migration, la justice, etc. Un déficit démocratique s’est créé avec deux opinions publiques scindées. communautaire sans détour et ne pas limiter leur consultation à des technicités institutionnelles abstraites que seuls les experts comprennent. »