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Toujours pas de parcours d’intégration obligatoire, pourtant promis, à Bruxelles

Aucun délai n’est encore en vue pour les parcours d’intégration obligatoires à Bruxelles. C’est ce qu’a appris la N-VA au sein de la commission Administration intérieure, Égalité des Chances et Insertion civique. « Après Dubaï, Bruxelles est la ville la plus cosmopolite au monde. Elle a véritablement besoin d’une politique d’intégration résolue. »
La Flandre a mis en place un parcours d’intégration obligatoire pour les nouveaux arrivants dès 2004. À la fin de la législature précédente, la Communauté flamande, la Commission Communautaire Qualifie tout ce qui a trait aux rapports entres les régions et les communautés. Ces rapports sont réglés par une législation linguistique détaillée datant de 1966 et les six réformes de l’État, de 1970 à ce jour. Il n’est toutefois pas uniquement question de conflits de nature culturelle et linguistique mais également de visions diamétralement opposées concernant la politique socio-économique, la migration, la justice, etc. Un déficit démocratique s’est créé avec deux opinions publiques scindées. communautaire française (COCOF) et la Commission communautaire commune (CCC) avaient conclu un accord de coopération afin de rendre l’intégration obligatoire à Bruxelles également. Les parcours d' Intégration La Flandre mène une politique d’intégration. Il s’agit d’une forme accompagnée, ciblée et dirigée d’intégration sociale de personnes d’origine étrangère dont l’objectif consiste à donner aux nouveaux-venus une place à part entière dans la communauté grâce à l’inclusion et non l’exclusion. L’intégration par entre autres des cours de langues et d’intégration a été concrétisée grâce à la participation de la N-VA au Gouvernement flamand depuis 2004 et à la désignation d’un ministre de l’Intégration. intégration obligatoires auraient dû voir le jour le 1er janvier 2020, mais le ministre bruxellois Alain Maron (Ecolo) en a reporté l’entrée en vigueur pour une durée indéterminée en raison d’une « impossibilité pratique ». Aucune nouvelle date n’a encore été fixée.
Cinq mois après la date prévue
Une situation incompréhensible pour la N-VA. « On ne cesse de reporter l’intégration obligatoire. Nous sommes près de cinq mois après la date initialement fixée et nous ne savons toujours pas comment ni quand l’intégration obligatoire deviendra enfin une réalité. Il est essentiel de disposer d’un calendrier rapidement afin de pouvoir suivre la mise en œuvre. »
Bruxelles fait les frais du report
Si la N-VA comprend le report dans le contexte particulier lié au coronavirus, elle précise néanmoins que le ministre bruxellois Maron ne peut se cacher derrière le virus. « Si tout s’était déroulé comme prévu, l’intégration obligatoire aurait déjà été en place avant l’apparition de la crise sanitaire et les services pourraient se concentrer sur d’autres choses. Suite au report du collège du CCC, et à cause du coronavirus, il faudra certainement très longtemps avant que l’intégration obligatoire à Bruxelles ne soit une réalité. Et c’est notre capitale qui en fait les frais. »
La Flandre prête à aider
Pour la N-VA, il est grand temps que le collège du CCC explique clairement pourquoi il n’a pas pu respecter la date du 1er janvier 2020 et quels sont les problèmes qui se posent à présent : « La Flandre est prête à apporter son aide afin de trouver des solutions plus rapidement. La Flandre aide déjà à la mise en place des systèmes d’enregistrement bruxellois en partageant son expertise de la Banque Carrefour Insertion civique flamande. Une nouvelle concertation est prévue le 14 mai entre les services flamands et ceux de la CCC. »
Comme Dubaï
Pour finir, la N-VA demande à ce que les préoccupations flamandes relatives à l’entrée en vigueur de l’intégration obligatoire fassent l’objet d’un suivi permanent. « Ce dossier est trop important pour le laisser de côté. Après Dubaï Bruxelles est la ville la plus cosmopolite au monde. Elle a véritablement besoin d’une politique d’intégration résolue. »