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Squats à Bruxelles : la N-VA réclame une approche ferme

Impossible d’y échapper : chaque semaine, à Bruxelles, un ou plusieurs bâtiments se retrouvent squattés. Aucun n’est à l’abri. Qu’il s’agisse de logements privés ou d’immeubles de bureaux publics, les squatteurs parviennent toujours à rentrer. Les nombreux articles de journaux évoquant des incendies et des problèmes de santé dans des squats montrent que ce n’est pas sans danger. Pour le député bruxellois Mathias Vanden Borre, la coupe est pleine. « Le squat présente des risques majeurs en matière de sécurité et de santé et entraîne de graves nuisances. Il est temps d’y mettre un terme. »
« Beaucoup de communes bruxelloises rechignent malheureusement à l’idée de demander à leurs services de police de faire appliquer les ordres d’expulsion judiciaire. La Région applique elle aussi une politique de tolérance, le gouvernement n’osant pas agir contre les squatteurs. Ces militants d’extrême gauche se sentent dès lors intouchables et se montrent de plus en plus hardis. Je vais donc lancer prochainement un plan anti-squat afin de pousser le gouvernement à agir. »
Des catastrophes risquent de se produire
L’ancien squat de la rue des Palais n’était que la partie émergée de l’iceberg. En quelques mois, le Samusocial est intervenu dans quelque treize grands immeubles squattés, dans lesquels 1 500 à 2 000 personnes vivaient dans des conditions précaires, sans même tenir compte des nombreux autres squats de plus petite taille. Les nombreux articles de journaux relatant des incendies causés par des squatteurs confirment ces chiffres. « Des catastrophes risquent de se produire. Il est grand temps que le gouvernement change son fusil d’épaule et s’attaque de manière résolue au problème du squat dans la capitale. Je pense en particulier aux compétences du ministre-président Vervoort en matière d’urbanisme, de sécurité et de santé publique », explique Vanden Borre.
Aveuglement idéologique
« La tolérance des squatteurs et, pire encore, la non-exécution des ordres d’expulsion judiciaire est inacceptable. Non seulement pour les propriétaires, qui font souvent face à d’importants dégâts, mais aussi pour les squatteurs eux-mêmes, qui vivent souvent dans des conditions inhumaines. Le squat ne saurait être une alternative à l’accueil organisé des sans-abris et des migrants. C’est pourtant ce que semble penser le gouvernement. La secrétaire d’État au Logement Nawal Ben Hamou (PS) m’a récemment répondu que le gouvernement n’avait absolument aucune idée du nombre d’immeubles squattés à Bruxelles et ne menait aucune politique en la matière. Quel aveuglement idéologique de la part de Bruxelles, où les problèmes s’accumulent... »