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Record du nombre de nouveaux Belges : la N-VA souhaite un renforcement des conditions d’obtention de la nationalité
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Pas moins de 29 000 personnes ont obtenu la nationalité belge au cours des sept premiers mois de l’année. C’est 12 % de plus que l’an dernier et un record depuis 2012, quand la N-VA était parvenue à faire renforcer la loi instaurant une procédure accélérée de naturalisation de Verhofstadt. « Un nouveau renforcement s’impose », estiment les députés fédéraux Theo Francken, Darya Safai et Tomas Roggeman, qui ont introduit une proposition de loi en ce sens.
Le principal élément de la proposition est un examen de nationalité avec test dans la langue de la région de résidence et connaissances élémentaires sur notre société. Les députés fédéraux souhaitent également une interdiction d’obtention de la nationalité pour les personnes ayant des dettes fiscales et/ou un casier judiciaire, comme c’est le cas à l’étranger. Darya Safai et Tomas Roggeman sont venus défendre leur proposition au sein de la commission Intérieur de la Chambre.
Récompense du processus d’intégration
Darya Safai : « Si je suis extrêmement reconnaissante d’avoir pu obtenir la nationalité belge, j’estime qu’il faut tout de même en renforcer les conditions. La nationalité n’est pas quelque chose d’anodin. C’est la récompense d’un long processus d’intégration. Nous estimons dès lors indispensable de connaître notre langue ainsi que nos traditions, normes et valeurs. C’est le moins que puisse faire un nouvel arrivant s’il veut rejoindre la société qui l’accueille. Cela lui permet également d’élargir son champ des possibilités et de s’émanciper. Ce n’est évidemment pas possible s’il s’exclut lui-même de la communauté flamande. »
Raisonnement fallacieux
Tomas Roggeman : « Nous nous sommes inspirés de nos pays voisins. L’examen de nationalité que nous proposons est déjà inscrit dans la loi en France, aux Pays-Bas et en Allemagne, par exemple. Les partis de majorité ne peuvent donc pas se retrancher derrière le raisonnement fallacieux selon lequel notre proposition ne serait "pas possible sur le plan juridique" ou "pas permise par l’Europe", les deux arguments qu’ils utilisent systématiquement pour éviter tout débat politique sur une législation migratoire plus stricte. »
Défendre bec et ongles
« La gauche dans son ensemble continue de considérer l’acquisition de la nationalité comme une voie vers l’intégration plutôt que la récompense de sa réalisation. Nous allons défendre notre proposition bec et ongles, à la Chambre et lors des prochaines négociations gouvernementales », concluent les députés.