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Premier pas vers des accords d’investissement sans la Wallonie

Le ministre-président flamand Geert Bourgeois est parvenu à un accord afin d’examiner comment la Flandre peut conclure des accords d’investissement asymétriques sans les autres entités fédérées car depuis un an et demi déjà, la Wallonie et Bruxelles bloquent divers accords d’investissement. « Devant les caméras, la Wallonie est aux côtés de la Flandre lors des missions commerciales internationales, mais elle refuse de protéger les investissements de nos entreprises à l’étranger. Comprenne qui pourra », déclare le parlementaire flamand Karl Vanlouwe.
L’Union économique belgo-luxembourgeoise (UEBL) a déjà permis à la Flandre de conclure 90 accords d’investissement bilatéraux avec des pays tiers. Ces accords encouragent les investissements étrangers et créent un cadre qui offre une sécurité juridique et une stabilité pour nos entreprises. « Toutefois, malgré le gel Communautaire Qualifie tout ce qui a trait aux rapports entres les régions et les communautés. Ces rapports sont réglés par une législation linguistique détaillée datant de 1966 et les six réformes de l’État, de 1970 à ce jour. Il n’est toutefois pas uniquement question de conflits de nature culturelle et linguistique mais également de visions diamétralement opposées concernant la politique socio-économique, la migration, la justice, etc. Un déficit démocratique s’est créé avec deux opinions publiques scindées. communautaire , le fédéralisme de combat semble ces derniers temps être le leitmotiv de la Wallonie et de Bruxelles », explique Vanlouwe. « Le veto de l’autre côté de la Frontière linguistique La frontière linguistique entre la région Flamande et la région Wallonne a été fixée définitivement durant la période 1962-1963. L’arrondissement de Bruxelles-Capitale est officiellement bilingue. La frontière linguistique n’est pas une invention flamande. Les francophones, et surtout les socialistes, ont voulu dès le début du 20ème siècle que soient créées des régions unilingues en Belgique. Aujourd’hui, les Flamands souhaitent que la frontière linguistique et le bilinguisme de Bruxelles soient respectés. frontière linguistique est inacceptable et a des conséquences désastreuses pour les entreprises flamandes. » C’est le cas notamment au Panama, où un dragueur flamand ne peut pas exercer ses activités alors que ses concurrents y sont autorisés. Un montant de plus d’un milliard d’euros est en jeu.
« Coalition of the willing »
Au total, 51 accords UEBL sont bloqués. Six accords UEBL ont bien été signés mais la Wallonie et/ou Bruxelles refuse(nt) de les ratifier. Par ailleurs, neuf accords UEBL ont été paraphés mais pas signés. Enfin, la Flandre souhaite conclure un accord avec 36 pays, mais les négociations à cet effet ne peuvent être entamées en raison d’un veto des francophones. Le Luxembourg n’attend pour sa part plus la Wallonie et Bruxelles et a décidé de conclure dès à présent trois accords d’investissement. Selon le ministre-président Geert Bourgeois, la Flandre peut aussi conclure des accords sans les autres entités fédérées, mais avec le niveau fédéral et le Luxembourg. Karl Vanlouwe a exprimé son soutien pour cette « coalition of the willing » : « Personne n’est obligé de suivre, mais ceux qui veulent avancer n’en seront plus