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Plaidoyer pour la modernisation du marché des bureaux bruxellois à l’ère du télétravail

Avec la crise du coronavirus, le besoin en espaces de bureaux va baisser de 22 % au cours des cinq prochaines années à Bruxelles. Pour le député bruxellois Mathias Vanden Borre, le gouvernement bruxellois doit réagir de toute urgence à cette évolution du marché. « Le gouvernement doit tout d’abord rendre Bruxelles attrayante afin de conserver les connaissances et les capitaux dans notre ville et d’attirer de nouveaux investissements. »
La crise du coronavirus a un impact indéniable et jamais vu sur notre tissu social. L’impact sur la situation économique de la Région de Bruxelles-Capitale n’est toutefois pas suffisamment abordé. La généralisation du télétravail pousse en effet les entreprises à réduire de manière substantielle leurs espaces de bureaux. C’est ce qui ressort d’une enquête de l’Economic Risk Management Group (ERMG).
Les entreprises et les institutions européennes misent sur le télétravail
Le député bruxellois Mathias Vanden Borre tient à préciser : « Les autorités ne sont pas prises en compte dans ces calculs. Elles représentent pourtant une très grande partie des espaces de bureaux à Bruxelles. Proximus a déjà décidé de ne conserver que 40 % de ses bureaux, et les institutions européennes se penchent actuellement sur la question. L’impact réel sur Bruxelles sera en réalité bien plus important, car les autorités décentralisent elles aussi et misent sur le télétravail. »
L’impact de la fermeture des bureaux se fait ressentir partout
Il est impossible de construire un paradis social dans un désert économique, souligne Vanden Borre. « Le gouvernement bruxellois doit réagir rapidement face à cette évolution rapide du marché des bureaux afin d’éviter que la situation ne s’aggrave pour le tissu urbain bruxellois. L’impact du télétravail et de la fermeture des bureaux est immense pour la dynamique urbaine, et ce dans différents domaines, comme l’horeca, la mobilité, le développement territorial et la fiscalité. L’impact direct se fera surtout ressentir dans les quartiers d’affaires bruxellois, en particulier le quartier Nord et le quartier européen, mais cette vague aura des répercussions à travers toute la ville. »
Rendre Bruxelles attrayante afin de conserver le savoir et les capitaux
Vanden Borre appelle le gouvernement bruxellois à s’adapter à cette réalité changeante. « Le gouvernement doit tout d’abord rendre Bruxelles attrayante afin de conserver les connaissances et les capitaux dans notre ville et d’attirer de nouveaux investissements. » La reconversion partielle des quartiers d’affaires bruxellois doit également passer à la vitesse supérieure afin de compenser la réduction des espaces de bureaux et d’éviter le contrecoup socio-économique. Une concertation avec les principaux employeurs de la région, comme la Commission européenne, s’impose afin de discuter des projets de réduction des espaces de bureaux.
Baisse des recettes liées à la taxe sur les bureaux
Mathias Vanden Borre conclut : « Pour finir, nous devons également tenir compte des répercussions financières du télétravail. En 2019, la taxe sur les bureaux avait rapporté quelque 77,5 millions d’euros aux communes bruxelloises. Les règlements et les taux sont actuellement tous différents. Ces recettes vont forcément baisser. La Région devrait centraliser et uniformiser ces taxes et se servir de ces recettes pour attirer de nouveaux acteurs économiques dans la Région. Notre groupe va prochainement introduire une résolution en ce sens au parlement. »