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Mathias Vanden Borre : « Une pression fiscale insoutenable pousse les entreprises hors de Bruxelles »

La fiscalité sur l’immobilier de bureaux dans la Région de Bruxelles-Capitale a complètement dérapé. C’est ce qui ressort du nouveau Property Tax Report du cabinet de conseil Ayming Belgium. « Le niveau exorbitant des taxes pousse systématiquement les entreprises à quitter la région », alerte le député bruxellois Mathias Vanden Borre. « Bruxelles est devenue un véritable champ de mines fiscal. »
Une complexité administrative ingérable
D’après l’étude, le précompte immobilier moyen à Bruxelles atteint désormais 55,35 % du revenu cadastral indexé — bien plus qu’en Flandre (46,26 %) ou en Wallonie (54,95 %). Dans six communes bruxelloises, la pression dépasse même les 60 %.
« À cela s’ajoute encore une taxe régionale équivalant en moyenne à 24,92 % du précompte immobilier », précise M. Vanden Borre. « Pour les bureaux et les parkings, il faut encore ajouter des taxes communales spécifiques, qui varient selon la commune. Cela rend la situation administrativement ingérable pour les entreprises actives dans plusieurs entités. »
« Les entreprises ont le sentiment d’être pressées comme des citrons »
Les effets se font déjà sentir. « Les sociétés se déplacent vers la périphérie. Quelques mètres plus loin, elles paient moins de précompte immobilier et échappent à la taxe régionale sur les bureaux », observe le député.
Selon lui, Bruxelles se berce d’illusions. « Le gouvernement en affaires courantes fait comme si l’offre était rare et que les entreprises n’avaient pas le choix. Mais un million de mètres carrés sont aujourd’hui inoccupés, et ce chiffre ne fait qu’augmenter à cause du télétravail et de la pression fiscale. L’insécurité, les problèmes de mobilité, le manque de propreté... tout cela rend Bruxelles de moins en moins attractive. »
La N-VA réclame une réforme en profondeur
Mathias Vanden Borre interpellera à ce sujet le ministre-président en affaires courantes Rudi Vervoort au parlement. Il plaide une nouvelle fois pour une réforme structurelle de la fiscalité applicable à l’immobilier de bureaux à Bruxelles. « Cela fait des années que je demande une harmonisation et une diminution de la taxe sur les bureaux. Mais mes résolutions et propositions restent sans suite au parlement. »
Et de conclure : « Aujourd’hui, il n’y a ni vision, ni pilotage, ni volonté de réforme. Si Bruxelles veut continuer à jouer un rôle économique majeur, elle doit impérativement créer un cadre fiscal et administratif capable d’attirer les entreprises, pas de les repousser. Ceux qui n’agissent pas aujourd’hui seront complices du déclin de notre tissu économique. »