Mathias Vanden Borre à propos du rapport annuel de l’OCAM : « La radicalisation reste une grande source d’inquiétude »

12 juin 2025
Mathias Vanden Borre

À l’occasion de la publication du rapport annuel 2024 de l’OCAM (Organe de coordination pour l’analyse de la menace), le député bruxellois Mathias Vanden Borre exprime une nouvelle fois ses préoccupations face à la menace persistante que représentent l’extrémisme et la radicalisation à Bruxelles. « Le rapport de l’OCAM est sans équivoque. Depuis l’attentat visant des supporters suédois, le niveau de menace reste fixé à 3 et le principal danger émane toujours de l’extrémisme djihadiste. Ce qui est également très préoccupant, c’est le jeune âge des personnes concernées et la rapidité du processus de radicalisation chez les mineurs. Près d’un tiers des individus ayant envisagé de commettre un attentat étaient mineurs », déclare-t-il.

Pas moins de 35 % des personnes enregistrées par l’OCAM résident en Région de Bruxelles-Capitale. Parmi elles, 94 % sont associées à l’extrémisme islamiste. « Ces chiffres confirment ce que j’ai déjà signalé. On le constate dans nos rues, on l’entend sur les réseaux sociaux. La radicalisation reste un problème majeur dans notre capitale. »

Le rôle du conflit israélo-palestinien

Le conflit israélo-palestinien, dans sa forme actuelle et intensifiée, contribue à cette dynamique. « Les tensions communautaires s’accentuent, et ce conflit constitue un facteur de polarisation, voire un déclencheur potentiel d’actes de violence extrémiste. Les responsables politiques devraient adopter un langage de paix et de réconciliation pour éviter d’importer ce conflit sur notre sol. Malheureusement, c’est tout le contraire qui se produit : ce conflit est instrumentalisé à des fins de division politique à Bruxelles. C’est jouer avec le feu », regrette M. Vanden Borre.

Des incidents récents alarmants

Il fait référence à plusieurs incidents récents, notamment la révocation de l’échevin de Molenbeek Mohammed Kalandar, ainsi qu’à la mise en scène troublante du 8 mai à Saint-Gilles, où des hommes masqués brandissant de fausses armes ont simulé des scènes violentes en pleine rue. « Quand on laisse des slogans comme ‘from the river to the sea’ être scandés et que des organisations dangereuses comme Samidoun peuvent agir librement au cœur de notre capitale, alors nous avons un réel problème. Ce genre de spectacles contribue à banaliser un climat où la violence et la terreur deviennent acceptables. »

Les institutions en première ligne

Mathias Vanden Borre appelle les mandataires bruxellois à prendre leurs responsabilités. « Nos institutions publiques sont la première ligne de défense, mais cela suppose une action résolue pour renforcer le rempart contre la haine. Fermer les yeux n’est pas une option. »

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