Locataires sociaux : la proposition de la N-VA pour une connaissance minimale du néerlandais ou du français rejetée par la majorité bruxelloise

18 juin 2021
Mathias Vanden Borre

La crise du coronavirus a montré que de nombreuses personnes vivant à Bruxelles ne maîtrisaient ni le néerlandais ni le français et étaient donc très difficiles à atteindre. Il est de notre devoir d’inciter et d’aider ces personnes à maîtriser au moins une des langues officielles de Bruxelles. La N-VA bruxelloise a dès lors soumis une proposition de loi visant à s’assurer que les locataires d’un logement social disposent au minimum d’une connaissance de base du néerlandais ou du français, comme c’est le cas pour les locataires sociaux en Flandre (pour le néerlandais, bien évidemment.)

Isolement social en raison d’un manque de connaissance du néerlandais ou du français

« L’absence de connaissance de base du néerlandais ou du français cause de nombreux problèmes de qualité de vie et de sécurité dans les complexes de logements sociaux, des problèmes dus aux difficultés de communication entre les locataires sociaux et les bailleurs et entre les locataires eux-mêmes. Les complexes de logements sociaux abritent en effet souvent des personnes aux origines très diverses, ce qui augmente le risque qu’elles n’aient pas de langue commune leur permettant de discuter de choses élémentaires. Dans un tel contexte, certains locataires risquent de se retrouver isolés socialement, ce qui ne facilite pas l’intégration ni la recherche d’un emploi », explique le député bruxellois Mathias Vanden Borre.

Une langue commune comme base de la vie en société

Les complexes de logements sociaux bruxellois, comme le Peterbos à Anderlecht, n’ont souvent pas bonne réputation. Il est donc fondamental pour la qualité de vie et la sécurité, mais aussi pour les habitants, que le locataire social comprenne bien ses droits et obligations en tant que locataire et en tant que Bruxellois. « Une langue commune est la base de la vie en société, et l’importance de la maîtrise de cette ou ces langue(s) pour favoriser la communication est évidente », explique Vanden Borre. « Je regrette que ma proposition d’ordonnance ait été rejetée par la majorité en commission. La majorité n’accorde visiblement guère d’importance à l’intégration ni à l’émancipation des nouveaux arrivants. Les prétendus défenseurs de l’inclusion créent en réalité des barrières empêchant la vie en société », conclut Vanden Borre.

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