Les logements sociaux guère adaptés aux besoins des Bruxellois

28 décembre 2021
Mathias Vanden Borre

D’après les chiffres demandés par le député bruxellois Mathias Vanden Borre, 13 356 (ou 37 %) des logements sociaux ne sont pas adaptés aux besoins de leurs occupants. En 2020, pas moins de 6623 logements étaient surpeuplés (c’est-à-dire trop petits), pour un nombre équivalent de logements sous-peuplés (c’est-à-dire trop grands). Par ailleurs, il n’a été accédé qu’à 66 des 4501 demandes de déménagement (vers un logement plus adapté), un chiffre négligeable. La N-VA plaide pour une politique de logement social plus efficace et une attribution plus équilibrée des logements limités. Elle appelle également le gouvernement à renforcer le contrôle et l’application de sa politique de logement. L’année dernière, 133 000 Bruxellois se trouvaient sur liste d’attente pour un logement social, soit plus de 10,5 % de l’ensemble de la population de la région.

« Les sociétés de logement social devraient augmenter les loyers à travers un supplément par chambre (à compter de la deuxième chambre excédentaire) lorsqu’un locataire social vit dans un logement trop grand », suggère Mathias Vanden Borre. Actuellement, la plupart des seize sociétés de logement social n’imposent pas ou très peu de suppléments. Et les suppléments de loyer imposés en raison d’un logement trop grand restent de toute façon pour la plupart impayés. Sans oublier que pas moins de 10 % du nombre total de logements sociaux sont vides.

Supplément par chambre excédentaire

« Je suis pour une attribution efficace, correcte et juste des rares logements sociaux aux personnes qui y ont réellement droit. Il est par exemple inacceptable qu’un couple dispose d’un logement de trois chambres ou plus alors qu’il n’en a besoin que d’une. Les sociétés de logement social devraient dans de tels cas augmenter le loyer à travers un supplément par chambre (excédentaire) », estime Vanden Borre.

Un système de gestion clair et unique

Il faut également éviter qu’une famille de six personnes ne se retrouve dans un logement trop petit. Il faut donc permettre le transfert des locataires sociaux lorsque leur logement n’est pas ou plus adapté à leurs besoins. Le système on ne peut plus fragmenté appliqué actuellement ne permet toutefois pas une gestion efficace. Des règles absurdes rendent par ailleurs pratiquement impossibles les déménagements. Il n’est par exemple possible de déménager que dans la même commune ou dans un rayon de cinq kilomètres. Les logements sont actuellement gérés par des sociétés de logement social, des agences immobilières sociales, des CPAS et d’autres acteurs. « Il faudrait les intégrer au plus vite dans un système de gestion clair et unique », conclut Vanden Borre.

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