« Les Futurs de Bruxelles » accouchent d’une souris

Le rapport final des « Futurs de Bruxelles » vient d’être présenté au Parlement bruxellois. Il s’agit des tant attendus États-Généraux lors desquels les questions institutionnelles relatives à l’organisation des communes, des CPAS, des zones de police et de la Région devaient être abordées. « Il s’agit malheureusement de l’énième consultation citoyenne à accoucher d’une souris. Un demi-million d’euros de gaspillés... », déplore le député bruxellois Mathias Vanden Borre.

Cela n’a d’ailleurs pas été plus loin qu’une simple présentation. La majorité bruxelloise n’a en effet pas souhaité ouvrir de débat de fond ni de discussion politique, jugeant le sujet trop délicat et les élections trop proches. « Comme je l’avais prédit, le Parlement n’a pu qu’en prendre acte. Il n’a nullement été impliqué dans le processus relatif aux Futurs de Bruxelles », explique Vanden Borre.

« Des opinions divergentes »

Il y aurait pourtant de nombreuses questions à poser quant au contenu. La volonté initiale était d’aborder sans le moindre tabou les questions récurrentes relatives à l’organisation des communes, des CPAS, des zones de police et de la Région. Mais dans le rapport, on remarque que des questions telles que la fusion de communes ou des zones de police n’ont pas été approfondies, que ce soit dans l’analyse ou les recommandations des experts, parce qu’elles « ont donné lieu à des opinions divergentes au sein de la population ». « C’est un raisonnement étrange : quel sujet n’a jamais donné lieu à des opinions divergentes ? », s’interroge Vanden Borre.

Manifeste électoral

L’élargissement de Bruxelles et la réorganisation des compétences communautaires sont en revanche largement évoqués dans le rapport, bien que ces questions ne faisaient pas partie du champ de l’enquête. « Il s’agit plutôt d’un manifeste électoral de DéFI, l’ancien FDF », fait remarquer Vanden Borre.

Baratin

« La mauvaise politique, qui semble être la norme à Bruxelles, continue donc. Les initiateurs du projet, Ecolo/Groen et one.brussels-Vooruit, se sont fait baratiner par rapport aux réformes institutionnelles. Il n’y a pas eu le moindre changement de toute la législature. Ils ont laissé faire toute une législature et n’ont jamais tapé du poing sur la table. Et ils se tourneront probablement vers les électeurs avec exactement les mêmes promesses très bientôt. Les Bruxellois méritent mieux. Le désordre institutionnel continue et seuls les partis au pouvoir depuis des décennies en profitent », conclut Mathias Vanden Borre.