Les écoles sont la clé permettant d’améliorer la connaissance du néerlandais en périphérie flamande

26 juin 2019

La connaissance du néerlandais en périphérie flamande a légèrement diminué. C’est ce qui ressort du deuxième baromètre linguistique pour la périphérie flamande. Le néerlandais se trouve sous forte pression dans les zones nord et sud du canal. Dans les « communes d’emploi » de Vilvorde, Machelen et Zaventem, la situation se détériore. Cette baisse est entièrement du fait des Belges (francophones). Parmi les citoyens hors UE de la périphérie flamande, la connaissance de notre langue est en hausse. « Les nouveaux arrivants sont visiblement de meilleurs Belges que les francophones : ils s’adaptent mieux », explique le ministre de la périphérie flamande Ben Weyts. « Autre point positif : les écoles flamandes renforcent clairement la position du néerlandais dans notre périphérie. »

Les connaissances baissent

La connaissance du néerlandais a légèrement baissé en périphérie flamande ces quatre dernières années. Le nombre d’habitants des 19 communes de la périphérie flamande parlant bien ou très bien le néerlandais est passé de 69,6 % en 2014 à 68,5 % aujourd’hui. Cette baisse est toutefois limitée si l’on tient compte du fait que la croissance de la population – entre 2013 et 2018, la population a augmenté de 2,3 % – est presque entièrement du fait d’allophones. Le nombre de Belges nés et ayant grandi en Belgique a sensiblement diminué en périphérie, tandis que le nombre de Belges naturalisés, de citoyens de l’UE et de citoyens hors UE a augmenté.

Tache d’huile bruxelloise

Cette baisse de connaissance du néerlandais est entièrement du fait des Belges (non néerlandophones). Au sein de ce groupe, la connaissance du néerlandais est passée de 77,5 % en 2014 à 76,3 % aujourd’hui. Parmi les ressortissants hors UE, la connaissance du néerlandais a augmenté, passant de 14,6 % en 2014 à 24,5 % aujourd’hui. La baisse de la connaissance du néerlandais se remarque en outre presque exclusivement dans les « communes d’emploi » de Vilvorde, Machelen et Zaventem, là où l’urbanisation en provenance de Bruxelles se fait fortement ressentir.

Dans les communes à facilités, la connaissance du néerlandais s’est améliorée. « Les efforts menés dans les communes à facilités portent leurs fruits, mais la tache d’huile bruxelloise s’étend maintenant à d’autres communes », explique Ben Weyts. « Les communes d’emploi de Vilvorde, Machelen et Zaventem ont besoin de projets flamands positifs. C’est pourquoi je crois au Broeksite, qui aura également un aspect culturel et sera source de vie Communautaire Qualifie tout ce qui a trait aux rapports entres les régions et les communautés. Ces rapports sont réglés par une législation linguistique détaillée datant de 1966 et les six réformes de l’État, de 1970 à ce jour. Il n’est toutefois pas uniquement question de conflits de nature culturelle et linguistique mais également de visions diamétralement opposées concernant la politique socio-économique, la migration, la justice, etc. Un déficit démocratique s’est créé avec deux opinions publiques scindées. communautaire . »

Les écoles sont la clé permettant d’améliorer la connaissance du néerlandais

Le baromètre linguistique confirme que les écoles flamandes de la périphérie sont un excellent moteur pour promouvoir le néerlandais. Celui qui opte pour l’enseignement néerlandophone, même s’il parle une autre langue chez lui, a bien plus de chances d’également utiliser le néerlandais chez lui à terme. « Ce sont des opportunités à saisir », explique Weyts. « La grille de l’école permet d’accueillir non seulement les enfants, mais aussi leurs parents, au sein de la communauté flamande. Le choix de l’enseignement flamand ne doit pas concerner uniquement la future carrière des jeunes, mais doit aussi être un choix en faveur de la vie communautaire néerlandophone. Nous pouvons promouvoir cette approche en proposant encore plus de cours de néerlandais pour adultes dans les écoles et en prévoyant un accueil pour les enfants. 21 projets de ce type sont déjà en place dans la périphérie flamande. »

Le Centre d’Information, de Documentation et de Recherche sur Bruxelles (BRIO) réalise à la demande des autorités flamandes un baromètre linguistique qui permet de dresser un état des lieux de la situation linguistique dans la périphérie flamande autour de Bruxelles. Le premier baromètre linguistique est paru en 2015. Le deuxième est maintenant disponible. 2410 adultes de la périphérie flamande ont été interrogés entre janvier et septembre 2018.

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