« Le problème de la prostitution ne peut sans réponse trois années de plus »

20 octobre 2021
Le ministre-président Vervoort et le problème de la prostitution à Bruxelles : quel bordel

Le groupe N-VA au Parlement bruxellois soutient l’appel du bourgmestre Close au gouvernement régional visant à interdire la prostitution de rue. Il est toutefois également possible d’agir au niveau de la Région de Bruxelles-Capitale. La N-VA a donc élaboré son propre plan relatif à la prostitution, comme alternative au plan d’action voué à l’échec du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort. « Nous voulons nous baser sur le modèle anversois : une zone de concentration où la prostitution en vitrine est tolérée et une interdiction générale de la prostitution de rue », explique le député bruxellois Mathias Vanden Borre.

En mars, le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) a présenté le nouveau Plan Global de Sécurité et de Prévention 2021-2024. Les principales mesures pour faire face au problème de la prostitution sont la mise en place d’une coordination intercommunale et l’harmonisation de l’approche, soit la même chose que dans le plan précédent. « Le succès du plan d’action de Vervoort dépendra une nouvelle fois de la collaboration entre les communes bruxelloises. Cette méthode n’a pas permis la moindre avancée au cours des dernières décennies, même Vervoort l’a admis. Les communes de Schaerbeek, Bruxelles-Ville et Saint-Josse-ten-Noode sont très loin de coopérer et pataugent chacune de leur côté, et les problèmes restent entiers. C’est pourquoi la N-VA a décidé d’élaborer son propre plan », explique Mathias Vanden Borre.

La N-VA propose le modèle anversois : une zone de tolérance pour la prostitution en vitrine

Les problèmes dans les quartiers de l’Alhambra et de l’avenue Louise (prostitution de rue) et Brabant (prostitution en vitrine et cafés de prostitution illégaux) sont bien connus. Les travailleurs du sexe et les clients urinent dans les halls d’entrée, le trafic de drogue est devenu banal et l’exploitation, le trafic d’êtres humains et la violence sont largement répandus. En résumé, les travailleurs du sexe et les riverains doivent travailler et vivre dans des conditions dangereuses et indignes parce que les autorités ne font pas leur travail. Pour Vanden Borre, les choses doivent changer. « Nous voulons nous baser sur le modèle anversois : une zone de concentration où la prostitution en vitrine est tolérée et une interdiction générale de la prostitution de rue. Les services d’urgence et de sécurité seraient présents dans la zone définie afin de contrôler l’hygiène et la dignité des conditions de travail. Nous souhaitons également qu’un fonctionnaire chargé de la prostitution soit désigné afin de coordonner la collaboration entre les services concernés. La loi communale et le règlement général de police doivent également être adaptés pour permettre des sanctions administratives communales. Le Conseil d’État a lui aussi estimé que la Région était seule compétente pour agir sur le plan législatif. »

Interdiction de la prostitution de rue

« Nous ne pouvons plus nous permettre de faire du surplace. À travers notre plan régional pour la prostitution, nous soumettons au gouvernement Vervoort des propositions visant à améliorer rapidement la situation dans les quartiers touchés (Alhambra, Brabant...). Nous voulons interdire la prostitution de rue et la réprimer de manière ferme à travers des sanctions administratives communales. L’objectif est de permettre aux quartiers concernés de revivre et de mieux encadrer les travailleurs du sexe. La lutte contre les symptômes menée actuellement est désolante et indigne d’une capitale », estime Vanden Borre.

Certains quartiers sont devenus invivables

« Le problème de la prostitution se pose depuis plusieurs décennies dans la Région. Les communes concernées ont chacune leur propre approche du phénomène, ce qui crée des situations incertaines et dangereuses. Certains quartiers sont devenus invivables. L’exemple d’Anvers montre qu’une zone de concentration où la prostitution en vitrine est tolérée, avec une interdiction de la prostitution de rue, peut fonctionner, tant pour les riverains que pour les travailleurs du sexe. Je suis ravi que le bourgmestre Close partage les principes de notre plan », conclut Vanden Borre.

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