Le plan de répartition ne sera pas activé

Au sommet de la crise de l’asile, le gouvernement belge a établi un plan de répartition qui pouvait être activé, en cas de besoin, pour prévoir un accueil local supplémentaire. À la suite du ralentissement de l’afflux de demandeurs d’asile, le gouvernement a décidé de ne pas activer ce plan de répartition. « La fermeture de la route des Balkans se fait sentir, mais ce n’est pas le seul facteur qui explique ce recul spectaculaire », déclare le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken. « La politique ferme du gouvernement porte également ses fruits. »

L’afflux de nouveaux demandeurs d’asile a reculé de 6 360 en septembre à 836 en mai. « L’afflux diminue plus rapidement ici que dans nos pays voisins, ce qui implique que nos propres efforts sont également payants », déclare Francken. Dans ce contexte, il fait entre autres référence au statut de séjour provisoire pour les réfugiés reconnus et aux campagnes d’information efficaces par courrier et via les médias sociaux. »

Développement d’un plan de diminution de capacité

Suite à l’arrivée de collaborateurs supplémentaires dans les services d’asile, le nombre de décisions finales a maintenant plus que doublé par rapport au nombre de demandeurs d'asile entrants. La population d’accueil diminue donc extrêmement rapidement. « D’un pic de 33 020, nous sommes déjà revenus à 28 617 personnes accueillies », constate Francken. « Il est dès lors évident que nous n’allons pas activer le plan de répartition, qui représente 5 000 places d’accueil supplémentaires. »

Le taux d’occupation des centres d’accueil a entre-temps diminué lui aussi : de 98 à 81 pour cent. « Aujourd’hui, nous avons déjà un surplus de plus de 6 500 lits. Tout cela coûte de l’argent ; nous développons donc déjà un plan de diminution de capacité. Aux arrivées et aux sorties, nous pouvons progressivement supprimer 10 000 lits, tout en maintenant une capacité de réserve sûre », estime Francken.