Réduction de 85 pour cent des demandes d’asile d’Iraquiens

6 janvier 2016
Réduction de 85 pour cent des demandes d’asile d’Iraquiens

En 2015, le nombre d’Iraquiens qui sont rentrés volontairement dans leur pays d’origine a presque été multiplié par vingt. Dans un même temps, le nombre de demandes d’asile irakiennes a diminué de 85 pour cent en trois mois. Cette baisse est attribuable aux campagnes d’information menées par le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken, ainsi qu'à la décision de ne plus traiter de demandes d'asile de jeunes hommes originaires de la capitale Bagdad. « Nous avons démonté les mythes sur la Belgique par les mots et les actes », constate Francken.

En 2015, 1 014 Iraquiens ont volontairement accepté de retourner dans leur pays d’origine avec l’assistance des autorités belges. C’est près de vingt fois plus qu’en 2014, où 58 personnes avaient accepté d'effectuer ce trajet inverse. Cette hausse spectaculaire est due aux campagnes d’information menées par Francken, tant par le biais d’une lettre adressée aux Iraquiens dans les centres d’accueil que via une campagne sur le réseau social Facebook dissuadant les jeunes Iraquiens de se rendre en Belgique. « Ces campagnes expliquent de manière transparente et correcte le déroulement des procédures en Belgique et la sobriété de l’accueil qu’ils reçoivent, à savoir un lit, un bain et du pain. En effet, les passeurs leur jettent souvent de la poudre aux yeux. »

Gel des décisions
Le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides a également décidé d’introduire un gel des décisions à partir du 3 septembre. Pendant l’été, on a observé un afflux énorme et soudain de demandeurs d’asile iraquiens (de 376 en juin à 2 198 en septembre). À partir du 14 octobre, les demandeurs d’asile n’ont plus reçu automatiquement une protection subsidiaire simplement parce qu'ils étaient originaires de Bagdad. En décembre, le nombre de demandes a diminué à 335, soit une baisse de 85 pour cent.

Les mythes sur la Belgique démontés
« Nos campagnes d’information ont joué un rôle important, mais la rhétorique seule ne permet pas de briser la perception de notre pays comme un eldorado », déclare le secrétaire d’État.  « La parole doit être accompagnée par des actes, ce que nous avons fait. Les demandeurs d’asile iraquiens ne bénéficient que d’un lit, d’un bain et de pain dans des infrastructures communes, et non pas d’un logement social et de soutien financier, comme promis par les passeurs », conclut Francken.

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