Le nouveau délai pour l’intégration obligatoire à Bruxelles déjà remis en doute

12 juin 2020

« Je sens déjà venir le prochain report. » Le député bruxellois Gilles Verstraeten déplore le fait que Bruxelles n’ait toujours pas de délai clair pour l’intégration obligatoire dans la capitale. Le délai initial de janvier 2020 avait déjà été reporté à 2021, un délai désormais lui aussi incertain.

Plus grand rôle pour les communes : une mauvaise décision

Verstraeten a interrogé le membre du collège bruxellois Alain Maron à propos du nouveau délai pour l’intégration obligatoire à Bruxelles. Elle devait normalement entrer en vigueur en janvier 2020, mais a été reportée, les communes n’étant pas prêtes. Tant l’ancienne ministre de la Citoyenneté Homans que la N-VA bruxelloise avaient dénoncé le rôle plus important attribué aux communes en matière d’intégration obligatoire. « Nous avions vu les choses venir dès 2017, lorsque nous avions expliqué que ce choix mènerait au chaos », explique Verstraeten.

Maron freine les ardeurs

Le nouveau délai est fixé au 1er janvier 2021. « J’étais ravi qu’un nouveau délai d’entrée en vigueur clair soit enfin donné. Mais le membre du collège Maron a tout de suite freiné les ardeurs en indiquant qu’il s’agissait d’un objectif et non d’une promesse. Je trouve cette attitude particulièrement décevante et sens déjà venir le prochain report. »

Vers un parcours d’intégration unifié pour Bruxelles ?

Maron ne cesse de souligner la nécessité d’intégrer au sein de la Commission Communautaire Qualifie tout ce qui a trait aux rapports entres les régions et les communautés. Ces rapports sont réglés par une législation linguistique détaillée datant de 1966 et les six réformes de l’État, de 1970 à ce jour. Il n’est toutefois pas uniquement question de conflits de nature culturelle et linguistique mais également de visions diamétralement opposées concernant la politique socio-économique, la migration, la justice, etc. Un déficit démocratique s’est créé avec deux opinions publiques scindées. communautaire commune (Cocom) tous les parcours d’intégration organisés par la Communauté flamande et la Commission communautaire française et de créer un parcours d’intégration bruxellois unifié.
 « Maron prétend en avoir parlé avec le ministre flamand Somers. Le ministre Somers explique quant à lui qu’il n’en a jamais été question. Qui faut-il croire ? », se demande Verstraeten.

Des parcours d’intégration flamands populaires

Pour Verstraeten, ce choix est quoi qu’il en soit directement opposé à l’accord de collaboration avec la Flandre et à l’ordonnance bruxelloise. « Ils ont confié ce rôle aux communautés linguistiques. La Flandre organise des parcours d’intégration sur une base volontaire depuis 15 ans déjà à Bruxelles. Ils fonctionnent très bien, sont très populaires et permettent aux nouveaux arrivants à Bruxelles d’apprendre également le néerlandais. Ils augmentent ainsi considérablement leurs chances sur le marché du travail. »

La Cocom est francophone de facto

De plus, une telle Intégration La Flandre mène une politique d’intégration. Il s’agit d’une forme accompagnée, ciblée et dirigée d’intégration sociale de personnes d’origine étrangère dont l’objectif consiste à donner aux nouveaux-venus une place à part entière dans la communauté grâce à l’inclusion et non l’exclusion. L’intégration par entre autres des cours de langues et d’intégration a été concrétisée grâce à la participation de la N-VA au Gouvernement flamand depuis 2004 et à la désignation d’un ministre de l’Intégration. intégration dans la Cocom serait synonyme de subordination pour le néerlandais. « À peu près toutes les institutions légalement bilingues de la Cocom sont incapables de respecter la législation linguistique et de garantir le service en néerlandais, que ce soit dans les maisons de repos, dans les hôpitaux ou au niveau des gardes de médecins. Le bilinguisme légal de la Cocom est de facto un unilinguisme francophone », conclut Gilles Verstraeten.

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