Le marché de Noël de Bruxelles commence sous de mauvais auspices : « Il est temps d’agir »

Le député bruxellois Mathias Vanden Borre critique vivement la manière dont le collège de la Ville de Bruxelles lance l’édition de Plaisirs d’Hiver. Après la controverse autour de la crèche de Noël, c’est désormais une manifestation pro-palestinienne qui suscite la polémique : « C’est une nouvelle humiliation pour Bruxelles. »

Un appel à interdire les manifestations sur le marché de Noël

Pour Mathias Vanden Borre, un marché de Noël doit rester une tradition chaleureuse, sécurisée et culturelle – pas une scène pour des conflits internationaux ou des débats polémiques. Il rappelle que manifester est un droit fondamental, mais que le marché de Noël n’est absolument pas le lieu approprié pour cela.

« Le bourgmestre doit évaluer si une manifestation peut se tenir sans mettre en péril l’ordre public. Je demande qu’aucune manifestation ne soit autorisée dans le centre-ville pendant toute la durée du marché de Noël. Autoriser des rassemblements au cœur d’un événement de masse, c’est prendre un risque énorme. Est-ce que le bourgmestre Philippe Close est prêt à en assumer la responsabilité si cela tourne mal ? Il suffit de regarder ce qui s’est passé lors de certains marchés de Noël en Allemagne. Voulons-nous vraiment courir ce risque à Bruxelles ? »

Un mépris croissant pour les traditions

Mathias Vanden Borre déplore également que la Ville de Bruxelles semble de plus en plus s’éloigner de ses propres traditions. L’exemple le plus frappant selon lui : la nouvelle crèche de la Grand-Place, dont la conception abstraite incarne, dit-il, une perte d’ancrage culturel.

« Alors qu’on laisse la politique s’inviter sur le marché de Noël, on remplace dans le même temps des symboles authentiques par des éléments qui ne ressemblent plus à rien. Cela démontre à quel point les traditions qui donnent du sens à cet événement sont désormais reléguées au second plan. »

Il pointe aussi le coût de la crèche, estimé à pas moins de 65 000 euros – un montant qu’il juge difficile à justifier en cette période de crise sécuritaire et budgétaire.

Le collège doit prendre ses responsabilités

Le député appelle les partis MR et cd&v, tous deux membres de la majorité, à enfin assumer leurs responsabilités, tant sur la question de la sécurité publique que dans le dossier de la crèche.

« Le MR et le cd&v siègent à la table du collège. S’ils tiennent vraiment à nos traditions, qu’ils le fassent savoir clairement au sein de la majorité et exigent que cette décision soit annulée. Leurs échevins et conseillers communaux peuvent encore faire inscrire ce point à l’ordre du jour en urgence. Je leur demande un minimum de cohérence. Protester sur les réseaux sociaux est facile, mais ce n’est pas là que les choses changent. C’est au sein du collège qu’il faut agir. »

Et de conclure : « D’une part, Bruxelles doit enfin prendre la sécurité des visiteurs au sérieux. D’autre part, la Ville doit renouer avec les traditions et la culture qui donnent tout leur sens à Plaisirs d’Hiver. C’est à cette condition que le marché de Noël redeviendra un lieu sûr, porteur d’identité et ouvert à tous. »