Le gouvernement minoritaire méprise le parlement et l’électeur

17 mai 2019

Le gouvernement résiduel minoritaire a approuvé vendredi matin une liste d’articles constitutionnels susceptibles d’être révisés lors de la prochaine législature. Il a rayé pas moins de 36 articles de la liste commune de la Chambre et du Sénat afin d’éviter tout « risque de blocage Communautaire Qualifie tout ce qui a trait aux rapports entres les régions et les communautés. Ces rapports sont réglés par une législation linguistique détaillée datant de 1966 et les six réformes de l’État, de 1970 à ce jour. Il n’est toutefois pas uniquement question de conflits de nature culturelle et linguistique mais également de visions diamétralement opposées concernant la politique socio-économique, la migration, la justice, etc. Un déficit démocratique s’est créé avec deux opinions publiques scindées. communautaire et institutionnel ». « La vigueur dont a fait preuve le gouvernement minoritaire contre les représentants du peuple, y compris ceux issus de ses propres partis, est hallucinante », dénonce la N-VA.

Le fait qu’un gouvernement en affaires courantes puisse encore bloquer des majorités à la Chambre et au Sénat soulève de sérieuses questions d’ordre politico-déontologique. Toute une série de mesures seront en effet rendues impossibles pendant cinq ans.

Le Premier ministre Charles Michel a indiqué que le gouvernement s’était basé sur la liste de 2014 approuvée par le gouvernement Di Rupo. « On accorde donc plus d’importance à la majorité issue des élections de 2010 qu’aux chambres élues en 2014. De plus, l’électeur ne pourra plus se prononcer intégralement sur certains sujets importants en 2019. Nous ne comprenons pas comment les ministres CD&V et Open Vld ont pu l’accepter », conclut le parti.

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