Le gouvernement de Croo rejette la proposition de la N-VA pour des centres d’asile plus sûrs

21 juin 2022

Au sein de la commission Intérieur de la Chambre, la majorité fédérale a rejeté ce mardi la proposition de la N-VA pour une politique de sécurité plus stricte dans les centres d’asile. Cette proposition avait pour but de lutter contre la forte hausse des actes de violence et des incidents dans les centres d’asile. Le député fédéral Tomas Roggeman (N-VA) se dit surpris : « Des bagarres quotidiennes et des agressions hebdomadaires ne sont visiblement pas suffisantes pour justifier une intervention de la majorité. Le problème ne va faire qu’empirer. »

D’après les chiffres demandés par le député fédéral Roggeman, le nombre d’incidents dans les centres d’asile fédéraux atteint des sommets. En quatre ans, le nombre de faits enregistrés (bagarres, agressions physiques, violences sexuelles, tentatives de suicide) a plus que doublé. Les victimes sont aussi bien des réfugiés que des collaborateurs de Fedasil.

Politique de sanction digne de la maternelle

Les auteurs peuvent être sanctionnés sur la base de l’article 45 de la loi sur l’accueil. La sanction la plus lourde, à savoir l’exclusion du statut de protection ou la perte du droit de séjour, n’a toutefois pas été prononcée une seule fois en 2021. Les auteurs sont parfois privés de leur argent de poche ou reçoivent un avertissement formel. « C’est une politique de sanction digne de la maternelle », estime Roggeman. « Les centres d’asile ont précisément pour but de protéger des personnes vulnérables. Si même un attentat à la pudeur commis dans un centre d’asile ne donne pas lieu à l’exclusion de l’auteur, que faut-il ? »

« Le gouvernement De Croo détourne le regard »

La N-VA a donc introduit une proposition de résolution visant à faire face au problème. Darya Safai (N-VA), à l’origine de la proposition, trouve révoltant que personne au sein du gouvernement De Croo, à part le CD&V, ne soit intervenu lors des discussions et que la proposition ait été rejetée. « Notre proposition prévoyait la création d’un point de signalement central pour l’ensemble du réseau d’accueil, la mention de tout acte de violence dans le dossier du demandeur d’asile, la réalisation d’un audit interne et une tolérance zéro par rapport aux actes de violence. Qui peut être contre ? », se demande-t-elle.

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