Le gouvernement bruxellois continue d’ignorer la législation linguistique

9 novembre 2022
Annabel Tavernier

Le gouvernement bruxellois et la Commission Communautaire Qualifie tout ce qui a trait aux rapports entres les régions et les communautés. Ces rapports sont réglés par une législation linguistique détaillée datant de 1966 et les six réformes de l’État, de 1970 à ce jour. Il n’est toutefois pas uniquement question de conflits de nature culturelle et linguistique mais également de visions diamétralement opposées concernant la politique socio-économique, la migration, la justice, etc. Un déficit démocratique s’est créé avec deux opinions publiques scindées. communautaire commune ont tout simplement ignoré la lettre que leur a envoyée le ministre flamand en charge de Bruxelles Benjamin Dalle à la suite du rapport annuel dramatique du vice-gouverneur bruxellois concernant le respect de la législation linguistique par les autorités bruxelloises. Pour la députée flamande Annabel Tavernier, « c’est un scandale absolu et un manque de respect total pour les Flamands de Bruxelles. La ministre compétente Van den Brandt n’est encore nulle part. »

Le vice-gouverneur bruxellois est chargé de contrôler la conformité des recrutements des communes et CPAS bruxellois par rapport à la législation linguistique et peut les suspendre temporairement si nécessaire. Son rapport annuel à ce sujet est éloquent. Tavernier explique : « Jamais autant de recrutements n’ont été suspendus. Pas moins de 60 % des recrutements étaient contraires à la législation linguistique, un nouveau record. La situation s’aggrave d’année en année, mais le gouvernement bruxellois n’a toujours pas annulé la moindre décision. »

Aucune réponse

Suite à la publication de ce rapport annuel, le ministre flamand en charge de Bruxelles Benjamin Dalle a envoyé une lettre aux membres compétents du gouvernement bruxellois et de la Commission communautaire commune Alain Maron (Ecolo), Elke Van den Brandt (Groen) et Bernard Clerfayt (DéFI). Il y appelle ses collègues bruxellois à agir et à mettre un terme aux infractions à la législation linguistique. Il n’a toutefois pas reçu la moindre réponse. Une situation intolérable, estime Tavernier : « Je ne peux accepter qu’Elke Van den Brandt n’ait même pas la politesse élémentaire de répondre. Elle s’en moque royalement, visiblement. »

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