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Le futur centre pour l’usage de drogues et la salle de consommation de Bruxelles symbolisent l'incohérence et l'échec des politiques en matière de drogue
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La ville de Bruxelles veut ouvrir une salle de consommation d'ici la fin de cette année. En outre, la Région de Bruxelles-Capitale a l'intention d'ouvrir un nouveau grand centre pour l’usage de drogues. « C’est très problématique », estime le député bruxellois Mathias Vanden Borre. « Il n’y a pas suffisamment de dissuasion et de répression. »
Selon le ministre-président Rudi Vervoort (PS), le centre pour l’usage de drogues de l’Avenue du Port ouvrira ses portes en 2025 et complètera l’offre de l'actuel centre pour l’usage de drogues de la Rue Stephenson, géré par l'asbl Transit. « C’est étonnant que l'emplacement ait déjà été déterminé et qu'un concours d'architecture ait été lancé, alors qu'aucune consultation du voisinage n'a encore commencé. Cependant, le territoire du canal est un quartier en plein développement grâce aux nombreux projets et activités sur le site de Tour & Taxis. Le ministre-président affirme que les consultations commenceront l'année prochaine, mais il sera évidemment trop tard, puisque tout aura été décidé d'ici là. Voilà pour la "participation citoyenne" », déclare Mathias Vanden Borre.
Trois centres pour l’usage de drogues dans un rayon de 3 kilomètres
Vanden Borre regrette également l'implication des citoyens dans les plans de la ville de Bruxelles pour un centre pour l’usage de drogues, principalement une salle de consommation, dans le quartier Lemonnier. « Toutefois, l'emplacement précis est tenu secret par les autorités communales. Avec la création du centre régional pour l’usage de drogues, nous aurons donc trois de ces centres dans un rayon de trois kilomètres. Je me demande également comment les plans de la Région s'articulent avec ceux de la Ville de Bruxelles", souligne Mathias Vanden Borre.
La drogue comme passe-temps ludique
La politique de tolérance et l'anarchie qui l'accompagne vont encore plus loin à Bruxelles, fait remarquer le député bruxellois Vanden Borre. « Les drogues ont des effets désastreux sur notre société : dépendance, violence, gangs, chômage, pauvreté, exploitation, etc. La majorité de gauche ferme les yeux devant cette réalité et fait de la drogue un "passe-temps ludique". Il s’agit là d’un très mauvais signal. »
Un centre pour l’usage de drogues financé par l'argent des sommets européens
Même le financement du futur centre pour l’usage de drogues régional est surprenant. Selon le ministre-président Vervoort, le coût total du projet s'élève à près de 12,5 millions d'euros, dont 5 millions seront financés par le Fonds sommets européens. « Mais le but du fonds sommets européens n’est absolument pas de financer un centre pour l’usage de drogues. Ce fonds est une aide fédérale à Bruxelles pour la sécurité des sommets européens et autres événements liés au rôle international et national que joue notre capitale. Je ne comprends pas ce financement, à moins que Bruxelles ne veuille se mettre davantage en avant sur la scène (inter)nationale en matière de drogues. Au niveau fédéral, la distribution du Fonds sommets européens par le gouvernement bruxellois devrait être examinée en profondeur. Par le passé, je me suis déjà plaint que le financement des zones de police ne se faisait pas correctement », déclare Mathias Vanden Borre.
Un centre pour l’usage de drogues contraire à la loi fédérale sur les drogues ?
Vanden Borre se demande également si ce centre pour l’usage de drogues, tout comme la salle de consommation de Bruxelles-Ville est conforme à la loi fédérale sur les drogues. « S’il n’y a aucune condition pour « se faire piquer et puis repartir », je crains qu'ils n'enfreignent la loi et que les intervenants soient exposés à un risque de responsabilité. Un centre pour l’usage de drogues n'est possible que dans le cadre d'un processus de revalidation », conclut Mathias Vanden Borre.
Une fois de plus, toutes les informations sont disponibles uniquement en français
Last but not least, bizarrement, toutes les informations disponibles (communication, site internet, statuts, rapports annuels, etc.) sur « l'asbl Transit » sont uniquement en français. Pour une institution financée par le gouvernement fédéral, la Région de Bruxelles-Capitale et la COCOM, il s'agit d'une violation flagrante des lois linguistiques... une fois de plus.