Le député bruxellois Mathias Vanden Borre agressé à Bruxelles

28 avril 2021
Mathias Vanden Borre

Le député bruxellois Mathias Vanden Borre s’est fait agresser en plein jour par des « jeunes » ce mardi. Après avoir reçu plusieurs coups, il est parvenu à s’échapper mais est en incapacité de travail pour une durée de trois jours. « Nous devons mettre un terme au sentiment d’impunité qui règne parmi ces jeunes afin que les Bruxellois puissent se sentir en sécurité. »

« Les faits se sont déroulés lors d’une promenade à Esseghem, à la frontière entre Laeken et Jette. Six ou sept jeunes sont venus me trouver. Ils ont commencé à crier, prétendant que je n’avais rien à faire là, et cherchant à m’intimider. » Vanden Borre a accéléré le pas, mais ses agresseurs l’ont poursuivi. Ils ont tenté de s’emparer du GSM avec lequel il essayait de filmer l’incident mais n’y sont pas parvenus. Vanden Borre espère maintenant que les images permettront d’identifier les auteurs.

Les appels à rétablir la sécurité tombent systématiquement dans l’oreille d’un sourd

Depuis la crise du coronavirus et les mesures de confinement, de plus en plus de quartiers bruxellois sont malheureusement victimes de jeunes aux intentions criminelles, explique le député bruxellois. « Les citoyens expliquent que l’insécurité et la tension qui régnaient déjà la nuit dans de nombreux quartiers règnent désormais aussi le jour. J’ai plusieurs fois appelé le gouvernement bruxellois à cartographier les quartiers concernés et à élaborer un plan d’approche. Malheureusement, ces appels sont systématiquement tombés dans l’oreille d’un sourd. Des quartiers entiers deviennent de facto des zones de non-droit. »

Sentiment d’impunité

Cela vaut en particulier pour les femmes, qui voient leur liberté de déplacement restreinte, explique Vanden Borre. « Le sentiment d’impunité qui caractérise tout particulièrement Bruxelles doit être combattu plus fermement à travers des peines alternatives effectives, en rendant obligatoire l’implication des parents en cas de passage devant le tribunal et en apportant les modifications fondamentales qui s’imposent au niveau du droit sanctionnel de la jeunesse. »

Bruxelles est compétente en matière de délinquance juvénile, mais la législation n’a pas encore été approuvée

Depuis la sixième réforme de l’État, Bruxelles est compétente en matière de droit sanctionnel de la jeunesse et de la délinquance, et plus précisément pour les mesures à l’encontre des mineurs qui commettent un délit, les règles de dessaisissement et le placement dans une institution fermée. « La nouvelle législation a été approuvée il y a deux ans et devait entrer en vigueur le 1er janvier 2020. Ce n’est malheureusement toujours pas le cas. Nous devons mettre un terme au sentiment d’impunité qui règne parmi ces jeunes afin que les Bruxellois puissent se sentir en sécurité », conclut Mathias Vanden Borre.

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