La nouvelle procédure de reconnaissance des cultes à Bruxelles suscite de nombreuses interrogations

6 octobre 2021
Mathias Vanden Borre

En Flandre, la réforme du cadre législatif pour les communautés religieuses locales entre dans la dernière ligne droite. À Bruxelles aussi, le gouvernement présente ses plans de réforme de la procédure de reconnaissance des cultes. « Je reste sur ma faim par rapport aux défis fondamentaux auxquels notre capitale est confrontée », explique Mathias Vanden Borre, député bruxellois N-VA. « Rudi Vervoort lâche la bride et prévoit un paquet d’argent, mais il n’exige quasi aucune Responsabilisation Rendre les États fédérés responsables afin qu’ils soient récompensés s’ils mènent une politique de qualité et sanctionnés si leur politique est mauvaise. Cette responsabilisation était une exigence de la N-VA durant les négociations gouvernementales de 2010-2011 dans le cadre de la révision de la loi de financement. La N-VA souhaite entre autres une importante autonomie fiscale pour les États fédérés et une responsabilité propre en ce qui concerne, entre autres, la politique du marché de l’emploi, les soins de santé et les allocations familiales. responsabilisation en échange. »

La réforme n’impose aucune forme de contrôle renforcé des communautés religieuses ou de transparence. Il n’est nullement question d’une interdiction concrète de toute ingérence étrangère : une véritable occasion manquée et un réel risque. « Je crains l’influence grandissante des religions fondamentalistes sous influence étrangère à Bruxelles. Elles vont se servir de cette réforme comme d’une occasion d’infiltrer et de miner la société occidentale », explique Vanden Borre.

Seuil plus bas et plus d’argent

Le seuil permettant à une communauté religieuse d’être reconnue est placé très bas. Il lui suffit de rester sur une liste pendant trois ans pour être reconnue quasi automatiquement. « Nous devons assurer un suivi permanent et voir si les prédicateurs étrangers respectent nos principes démocratiques et les droits de l’homme. Nous ne le faisons déjà pas suffisamment aujourd’hui et cette ordonnance ne risque pas d’améliorer les choses. La Région intervient à hauteur de 30 % des dépenses des communautés religieuses. Mais si plusieurs communautés religieuses locales décident de se réunir (c’est-à-dire de fusionner), la Région prend en charge 40 % des dépenses. Quelle ironie de stimuler la collaboration alors que cela reste un grand tabou pour les administrations communales », souligne Vanden Borre.

Pas de win for life en Flandre

En Flandre, le projet de décret offre un cadre beaucoup plus clair. « Que prêche-t-on dans les lieux de culte ? Comment sont-ils financés ? Une reconnaissance ne sera plus un win for life : nous allons renforcer les contrôles et pourrons intervenir, y compris après la reconnaissance. C’est le nouveau service d’Information et de Screening flamand qui s’en chargera », explique la députée flamande Nadia Sminate. « Nous voyons malheureusement des régimes étrangers détourner la religion pour infiltrer les croyants et empoisonner notre société avec des discours haineux. Nous avons donc décidé de prendre des mesures fermes afin de lutter contre ce phénomène », explique la députée flamande Maaike De Vreese.

Aucun signal fort à Bruxelles

À Bruxelles, on ne semble pas avoir conscience du problème. Vanden Borre explique : « Ce qui manque avant tout dans la réforme bruxelloise, c’est un signal fort : ceux qui ne respectent pas les règles de notre société pourront perdre leur reconnaissance et se voir imposer des sanctions. Une interdiction claire des ingérences étrangères est également indispensable, mais on n’en trouve nulle trace dans la réforme. Dans une ville cosmopolite comme Bruxelles, où différentes cultures et religions cohabitent, il n’y a toutefois pas de place pour l’influence négative des citoyens à travers la religion », met en garde le député N-VA, qui a déposé des amendements en ce sens.

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