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La nouvelle Commission européenne va devoir se concentrer sur la sécurité, la prospérité et la compétitivité
Le Parlement européen a donné aujourd’hui son feu vert à la Commission von der Leyen II. La nouvelle Commission européenne va devoir guider l’UE à travers de nombreux défis urgents et restaurer la confiance des citoyens et des entreprises. La délégation N-VA a décidé de lui accorder le bénéfice du doute.
Pour la délégation N-VA, la prospérité et la sécurité des citoyens, ainsi que la Compétitivité La mesure dans laquelle des entreprises implantées dans un pays peuvent faire concurrence aux mêmes entreprises dans un autre pays. Depuis 1996, il existe en Belgique une loi visant à surveiller la compétitivité. Elle dispose que les charges salariales ne peuvent pas évoluer plus rapidement que la moyenne de nos trois pays limitrophes. Le CCE (Conseil Central de l’économie) mesure chaque année si cet objectif est atteint. compétitivité des entreprises, doivent passer avant toute autre chose. « En ces temps agités sur le plan géopolitique, il est important de maintenir un cap stable. La nouvelle Commission européenne – plus que la précédente – met l’accent sur la compétitivité, la réduction de la pression réglementaire, les investissements, la sécurité et la défense », souligne Johan Van Overtveldt, chef de la délégation N-VA.
« Ces intentions nous donnent de l’espoir, mais nous serons attentifs à la manière dont elles se concrétiseront. L’Union européenne ne peut plus se permettre de fonctionner selon les recettes traditionnelles. Le contexte international et économique a radicalement changé en quelques années. Il est temps de fixer des priorités et d’agir. »
Migration et sécurité
« Je me félicite de voir que la présidente de la Commission von der Leyen souhaite se pencher sur la politique migratoire, d’une part en s’attaquant à la migration illégale et d’autre part en donnant à nos entreprises la possibilité d’attirer des talents. Nous devons défendre nos valeurs et nos normes, ne pas autoriser la charia et ne pas donner d’argent à des organisations malintentionnées », estime l’eurodéputée Assita Kanko. « Les électeurs souhaitent que nous mettions en place une politique migratoire digne de ce nom et élaborions des lois efficaces sur le retour. »
La lutte contre l’antisémitisme doit également faire l’objet d’une attention particulière afin que les enfants juifs puissent se rendre à l’école en toute sécurité. L’UE doit également améliorer la coopération policière et judiciaire, s’attaquer au crime organisé et protéger les ports contre la criminalité liée à la drogue.
Une politique énergétique réaliste et abordable
Après les dégâts causés par le Green Deal, il est urgent de mettre en place des politiques responsables qui soutiennent les citoyens et les entreprises au lieu de les asphyxier avec de la paperasse et des charges financières. « Nous continuerons de défendre une politique énergétique réalisable et abordable pour nos citoyens et nos entreprises », explique Kris Van Dijck, membre de la commission de l’énergie du Parlement européen. « L’énergie nucléaire est et restera essentielle pour notre industrie flamande et notre indépendance énergétique. Elle permet par ailleurs un équilibre sain entre les ambitions climatiques et notre compétitivité. »
Réexaminer les dépenses
Sur le plan fiscal et économique, l’UE doit oser changer de cap. « Il ne faut pas avoir peur de réexaminer sérieusement les dépenses. Le budget de l’Union européenne est trop lié à des choix politiques passés qui hypothèquent l’avenir », estime Van Overtveldt, également président de la commission des budgets du Parlement.
Compétitivité
Il est par ailleurs urgent de conclure un « Industrial Deal » afin de soutenir la compétitivité européenne. Le marché unique doit être parachevé et nous devons investir de manière ciblée dans la recherche, le développement et les infrastructures. « Toujours plus d’argent n’est pas la solution à tous les problèmes. Commençons par des mesures qui ne coûtent rien : réduire la charge réglementaire européenne et supprimer les obligations de rapport étouffantes », déclare Van Dijck.
Réalité géopolitique
L’Europe doit aligner ses politiques sur les rapports de force et revendiquer de manière proactive un rôle géopolitique plus fort. Pour la N-VA, il est essentiel que l’UE renforce sa position stratégique afin de protéger ses valeurs et ses intérêts. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a sérieusement ébranlé la sécurité européenne. Cette invasion n’était pas seulement une attaque contre un pays souverain, mais aussi contre les valeurs européennes de démocratie et d’État de droit.
« Le temps de l’idéalisme naïf est révolu », estime Van Overtveldt. « Le soutien militaire, économique et humanitaire à l’Ukraine doit se poursuivre sans relâche. Ce n’est pas seulement une question de solidarité, mais aussi une question stratégique. » L’UE doit également renforcer d’urgence sa propre capacité industrielle militaire en stimulant les investissements.
Commerce
Les relations avec la Chine nécessitent elles aussi une approche résolue. Si la coopération économique est inévitable, l’UE doit être consciente des risques de concurrence déloyale et de dépendance stratégique. Dans un monde instable marqué par un protectionnisme croissant, des conflits commerciaux latents et une Organisation mondiale du commerce en léthargie, le commerce libre et fondé sur des règles risque d’être gravement compromis.
« Le commerce international reste un levier pour la paix et la stabilité. Avec son économie ouverte qui repose fortement sur les exportations et crée de la richesse et des emplois, c’est absolument crucial pour la Flandre », explique Van Dijck. « C’est pourquoi nous devons continuer de défendre une politique commerciale qui s’appuie sur une autonomie stratégique ouverte, diversifier nos lignes d’approvisionnement et conclure des traités plus ambitieux en matière de commerce et d’investissement. »
Nous ne devons par ailleurs pas perdre les États-Unis en tant que partenaire majeur et les institutions européennes doivent également se concentrer sur la politique africaine.
Démocratie
Pour finir, Van Overtveldt s’inquiète de la répartition des pouvoirs au sein de la Commission. Il constate en effet de nombreux chevauchements entre les pouvoirs de différents commissaires, ce qui pourrait entraîner des conflits ou de l’immobilisme. « C’est précisément ce que nous devons éviter en ce moment. Je crains que cela ne centralise de facto le pouvoir au niveau de la présidente, ce qui ne serait pas une bonne chose d’un point de vue démocratique », conclut-il.