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La non-fusion des zones de police bruxelloises est une occasion manquée historique

« L’Open Vld, one.brussels et Groen ont cédé sous la pression des partis francophones et n’ont pas voté la fusion des six zones de police. Une attitude décevante, ces différents partis y étant pourtant favorables d’après leurs programmes. Comprenne qui pourra. Malgré toutes les études démontrant la nécessité d’une fusion des zones pour faire face aux défis à venir en matière de sécurité, elle ne sera donc pas pour demain », déplore Mathias Vanden Borre, député N-VA au Parlement bruxellois.
Les avantages d’une fusion sont pourtant nombreux et démontrés : unité de commandement, économies d’échelle, culture de corps unique, plus grande capacité d’innovation, travail de proximité plus efficace, meilleure expertise et plus grande spécialisation... « Les partis francophones restent farouchement opposés à une zone de police unifiée sur la base de craintes irrationnelles et paranoïaques. Ils soupçonnent les Bruxellois flamands de n’être intéressés que par le pouvoir. Une fusion des zones de police donnerait en effet plus de poids aux néerlandophones dans la politique de sécurité et briserait l’hégémonie francophone. Les barons bruxellois s’accrochent donc à leurs postes et à leur pouvoir, au détriment de la sécurité des Bruxellois. Ils ignorent par ailleurs la présence cruciale de la communauté flamande à Bruxelles », explique Mathias Vanden Borre.
Les partis de majorité flamands, Open Vld, one.brussels-Vooruit et Groen, rejoignent en grande partie l’appel de la N-VA à fusionner les zones de police bruxelloises. « Ils se sont pourtant abstenus lors du vote. L’Open Vld n’a visiblement eu aucun mal à sacrifier son propre programme », dénonce Vanden Borre.
« Je regrette que les partis francophones (MR, PS, DéFi et Écolo) refusent de traiter les néerlandophones d’égal à égal à Bruxelles. Ils préfèrent bloquer toute avancée plutôt que de coopérer sur un pied d’égalité », conclut Vanden Borre.