La N-VA soutient le nouveau mandat de la présidente de la Commission européenne von der Leyen de manière conditionnelle

18 juillet 2024

Le Parlement européen a donné aujourd’hui son feu vert pour un second mandat d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne. Dans une attitude constructive, la N-VA a soutenu sa candidature, de manière conditionnelle cependant. « Nous avons besoin de stabilité et de politiques réalistes », explique le chef de la délégation N-VA Johan Van Overtveldt.

Van Overtveldt souligne qu’il n’y avait aucune alternative réaliste pour le poste de président de la Commission. « Les défis auxquels l’Union européenne est confrontée sont immenses, dans un contexte de turbulences. Le chaos n’est pas une option », explique-t-il. En début de semaine, von der Leyen a décrit sa vision au groupe ECR, auquel appartient la N-VA. Elle a répondu aux questions qui lui ont été posées avec un réalisme bienvenu. 

La N-VA attendait de voir quels ajustement de ses projets politiques von der Leyen allait annoncer par rapport à la législature précédente. Ces éléments ont été abordés lors de sa déclaration en séance plénière du Parlement européen. « Nous nous félicitons que l’accent soit mis explicitement sur le pouvoir d’achat des citoyens et la Compétitivité La mesure dans laquelle des entreprises implantées dans un pays peuvent faire concurrence aux mêmes entreprises dans un autre pays. Depuis 1996, il existe en Belgique une loi visant à surveiller la compétitivité. Elle dispose que les charges salariales ne peuvent pas évoluer plus rapidement que la moyenne de nos trois pays limitrophes. Le CCE (Conseil Central de l’économie) mesure chaque année si cet objectif est atteint. compétitivité des entreprises. C’est ce que nous avons demandé tout au long de la législature précédente », déclare un Van Overtveldt satisfait. 

Des mesures positives

La N-VA se réjouit également d’une série de mesures qui permettront de renforcer le tissu économique et seront donc importantes pour la Flandre. Il s’agit respectivement du renforcement du marché unique, de la construction d’une union des marchés des capitaux et d’une attention accrue portée aux PME. Un effort sera également consenti pour réduire la charge réglementaire à laquelle font face les entrepreneurs et les agriculteurs. « Madame von der Leyen souhaite réduire la charge exercée par l’Europe. Nous allons veiller à ce qu’elle tienne sa promesse. » 

Sécurité et migration

En matière de sécurité et de migration, von der Leyen souhaite prendre des mesures fermes pour lesquelles elle trouvera un allié en la N-VA. Outre la nomination d’un nouveau commissaire européen à la Défense, elle entend également stimuler l’investissement dans la défense, y compris via le secteur privé. Elle prévoit en outre un renforcement substantiel des services de sécurité européens tels qu’Europol et Frontex. Enfin, von der Leyen défend une politique de retour des migrants plus rapide et plus efficace. L’eurodéputée Assita Kanko en assurera un suivi critique. « Au niveau de la politique migratoire en particulier, un pas en avant n’est pas suffisant. Les droits des femmes et la problématique des viols doivent être pris au sérieux. J’y veillerai de près au sein de la commission LIBE. »

Pas de dépassement de compétences

La N-VA ne souscrit en revanche pas à la vision volontariste de von der Leyen au niveau de l’élargissement de l’Union européenne, ni à la révision des traités. Dans une déclaration, la présidente de la Commission a également mis l’accent sur le développement d’une politique européenne du logement, une compétence qui relève des États membres et des entités fédérées, et non des institutions européennes. La N-VA continuera de lutter contre de tels dépassements de compétences.

Suivi critique

Concernant le Green Deal, la N-VA en suivra de près l’impact. Kris Van Dijck, qui siégera au sein de la commission de l’énergie du Parlement européen, entend bien veiller à la faisabilité et au caractère abordable des objectifs. « L’énergie nucléaire est et reste cruciale pour notre industrie flamande fortement énergivore et pour notre indépendance énergétique. Elle doit également nous permettre de concilier nos ambitions climatiques et notre compétitivité en général », explique-t-il.

« Nous devons attendre qu’une législation effective soit sur la table avant de l’évaluer. Nous le ferons de manière critique, dans l’intérêt des citoyens et des entreprises flamands », conclut Van Overtveldt.

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