La N-VA souhaite un règlement relatif à la mendicité dans les communes bruxelloises

20 janvier 2023

Le Parlement bruxellois a rejeté aujourd’hui la proposition de Mathias Vanden Borre (N-VA) et Bianca Debaets (CD&V) visant à introduire un règlement général relatif à la mendicité dans les dix-neuf communes bruxelloises. « Une occasion manquée. Contrairement à ce que prétend le PS, Bruxelles fait face à un réel problème de mendicité. Quiconque se promène, boit un verre en terrasse ou s’arrête à un feu rouge dans le centre de Bruxelles se retrouve régulièrement harcelé par des mendiants parfois agressifs », expliquent les députés.

Plusieurs villes telles que Gand, Ostende et Anvers ont qualifié les formes agressives de mendicité d’infractions administratives pouvant être frappées d’une sanction administrative communale. Des villes wallonnes comme Charleroi, Namur et Liège répriment elles aussi la mendicité, qui n’est plus autorisée en centre-ville, sur les terrasses, sur les marchés, aux abords des écoles ni à côté des distributeurs de billets.

Indigne d’une capitale

Malgré la présence évidente de la mendicité à Bruxelles, la plupart des communes n’ont pas réglementé la mendicité sur leur territoire. Depuis 2012, Etterbeek dispose d’un règlement limitant le nombre de mendiants sur les axes commerciaux importants de la commune, tandis que la ville de Bruxelles a adopté un règlement visant à lutter contre la mendicité impliquant des enfants en la sanctionnant si nécessaire. « Soit le phénomène n’est pas abordé, soit il l’est de différentes manières. Pendant ce temps, les Bruxellois, les navetteurs et les touristes doivent apprendre à vivre dans une ville qui devient dangereuse et désagréable. Une situation indigne d’une capitale », estime Vanden Borre.

Les enfants n’ont rien à faire dans la rue

Les mendiants, souvent des familles avec enfants, se trouvent dans une situation précaire et ont absolument besoin d’aide. « La mendicité de rue n’est dans l’intérêt de personne. Les enfants notamment n’ont rien à faire dans la rue ; leur place est à la crèche ou, mieux, à l’école. Quant aux adultes, ils doivent être guidés vers les services sociaux afin de reprendre leur vie en main. »

« Aucun problème de mendicité » selon le PS et Ecolo

À travers une proposition de résolution, les députés N-VA et CD&V ont donc demandé au ministre-président de prendre ses responsabilités et d’instaurer un règlement général et harmonisé relatif à la mendicité pour les dix-neuf communes, qui interdise également la mendicité agressive. « Malheureusement, les partis de majorité PS et Ecolo ont gardé leurs œillères ; ils estiment qu’il n’y a aucun problème de mendicité à Bruxelles. Les réseaux criminels de trafiquants d’êtres humains qui obligent les enfants à mendier ont encore de beaux jours devant eux », déplorent les auteurs.

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