La N-VA souhaite un point de contact régional pour les drogues à Bruxelles

31 janvier 2024
Mathias Vanden Borre

Un point de contact régional pour les drogues doit être créé à Bruxelles. C’est ce que suggère le député bruxellois Mathias Vanden Borre après que le magistrat fédéral du procès Sky ECC a souligné le développement inquiétant des laboratoires de drogue dans notre capitale. « Le Limbourg et Anvers disposent d’un point de contact depuis plusieurs années, et ils ont fait leurs preuves. Une métropole comme Bruxelles, qui est de plus en plus sous l’emprise de la criminalité organisée, ne peut se permettre de rester à la traîne », estime Vanden Borre.

Au cours de l’enquête relative à Sky ECC, la police a découvert des laboratoires de drogue non seulement dans des zones industrielles, mais aussi dans des zones résidentielles, notamment à Ixelles, Etterbeek, Uccle et Forest. « Il est essentiel de fermer ces laboratoires au plus vite, car ils représentent une menace pour l’environnement et la santé publique. La police fait tout ce qu’elle peut pour les démanteler le plus rapidement possible, mais elle ne peut malheureusement pas être présente partout. C’est pourquoi les citoyens peuvent également contribuer », explique le député N-VA en se référant explicitement au concept des points de contact.

Signalement anonyme

Il existe un point de contact pour les drogues dans le Limbourg depuis 2019. Toute personne pensant connaître l’emplacement d’une plantation de cannabis, d’un laboratoire de drogue ou d’une décharge peut le signaler de manière anonyme. Le parquet d’Anvers a suivi en 2021 et un point de contact a également été mis en place dans le Brabant flamand l’année dernière. « Ces points de contact sont un véritable succès. Depuis le lancement en avril 2019 jusqu’à la mi-octobre 2022, un total de 1173 signalement ont été reçus dans le Limbourg. Trente-neuf plantations et six laboratoires de production de drogues synthétiques ont ainsi été découverts et démantelés. Au cours des quatorze premiers mois, le point de contact d’Anvers a reçu 337 signalements, dont dix-huit ont abouti à un résultat positif », précise Vanden Borre.

Les outils mais pas l’ambition

Dès le début de la législature en 2019, le député avait plaidé auprès du ministre-président Vervoort (PS) pour la création d’un point de contact régional pour les drogues. Ce dernier n’avait pas accédé à sa demande et s’était retranché derrière le fait que cela relevait de la compétence de la police et du parquet. « Mais comme d’habitude, je rappelle au ministre-président qu’il peut tout de même prendre l’initiative par l’intermédiaire du Conseil régional de sécurité qu’il préside. D’ailleurs, il pourrait mettre en place un Centre de communication et de crise régional mais pas un simple point de signalement ? Bruxelles doit se montrer plus ambitieuse dans sa politique de sécurité, nous avons les outils nécessaires », conclut Vanden Borre.

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