La N-VA propose douze mesures pour rétablir l’ordre dans les quartiers touchés par la drogue

15 février 2024
Mathias Vanden Borre

La violence liée à la drogue explose dans la capitale et la situation devient hors de contrôle. La cité sociale du Peterbos à Anderlecht sert de base d’opérations à la mafia de la drogue et d’autres quartiers populaires comme la Porte de Hal et les Marolles font face à une explosion de la violence. Du fait de l’absence de politique du gouvernement bruxellois, des bandes criminelles prennent le contrôle des rues. Le député bruxellois Mathias Vanden Borre propose plusieurs mesures afin de rétablir l’ordre dans ces quartiers.

Le gouvernement bruxellois a laissé la situation dégénérer dans la cité du Peterbos et d’autres quartiers populaires comme la Porte de Hal et les Marolles. Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS), en charge de la coordination de la sécurité dans la région, niait jusqu’à récemment toute augmentation de l’activité des bandes organisées sur le territoire bruxellois. Sa réponse au problème de la drogue : créer des salles de shoot où les toxicomanes peuvent consommer « en toute sécurité ». Résultat : une absence totale de politique du gouvernement bruxellois qui explique en partie le malaise actuel dans de nombreux quartiers.

Le ministre-président fuit ses responsabilités

Entre-temps, et comme d’habitude, le ministre-président fuit ses responsabilités : Bruxelles ne disposerait pas des ressources nécessaires et ce serait donc au gouvernement fédéral de résoudre le problème. C’est tout bonnement hallucinant : par son absence de politique, le gouvernement bruxellois fait d’abord entièrement dérailler la situation, avant d’en référer au gouvernement fédéral car le problème a pris trop d’ampleur. Comme l’a expliqué le ministre fédéral de la Justice Paul Van Tigchelt, le problème à Bruxelles n’est pas tant lié à un manque de ressources ou d’effectifs qu’à un manque de culture de la sécurité et de structure de sécurité efficace. Dans le meilleur des cas, on perd un temps précieux en concertation et en coordination entre les différents acteurs sur le terrain avant de passer à l’action. Dans le pire des cas, rien ne se passe.

Douze actions prioritaires

Pour rétablir l’ordre et éviter que nos quartiers ne sombrent davantage dans la violence liée aux gangs, les mesures suivantes doivent être prises en priorité.

  1. Interdiction de rassemblement dans les quartiers les plus problématiques, comme le Peterbos, la Porte de Hal et les Marolles : tous les rassemblements de plus de cinq personnes doivent être interdits de 20 heures à 8 heures du matin.
  2. Identification des quartiers à problèmes et présence policière accrue 24 heures sur 24 afin d’entraver les activités liées à la drogue et de procéder aux arrestations nécessaires.
  3. Fusion des zones de police afin de permettre une approche locale plus ferme et plus efficace.
  4. Renforcement de la police locale : les dotations des communes aux zones de police doivent être augmentées afin que le cadre puisse être mis en œuvre dans son intégralité.  
  5. Assistance de la police fédérale en cas de besoin pour assurer la sécurité dans les quartiers les plus touchés.
  6. Création d’une task force à travers le Conseil régional de sécurité afin de renforcer et d’accélérer la coopération et la coordination entre les zones de police locales et la police fédérale.
  7. Création d’une ligne téléphonique régionale où les infractions liées à la drogue peuvent être signalées de manière anonyme.
  8. Création d’une unité spécialisée dans le banditisme et la drogue au sein de safe.brussels, travaillant en étroite collaboration avec les polices locale et fédérale.
  9. Création d’un plan de lutte contre l’infiltration de la drogue afin que tous les services compétents (logement, urbanisme, permis, économie, etc.) puissent détecter et lutter contre l’infiltration de l’argent de la drogue dans l’économie régulière.
  10. Renforcement du parquet de Bruxelles et création d’une unité spécialisée dans la lutte contre la drogue et le banditisme afin d’assurer un meilleur suivi par la justice et une comparution immédiate.
  11. Recours aux partenariats locaux de prévention dans tous les quartiers bruxellois afin de renforcer le pouvoir des citoyens et la politique de sécurité.  
  12. Fusion des gardiens de la paix et de l’ensemble des services de sécurité préventifs en un « service de prévention » régional sous l’égide de safe.brussels afin d’augmenter sensiblement la capacité et l’efficacité.

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