La N-VA opposée à une règle européenne qui risque de porter gravement atteinte au secteur flamand des transports

7 juillet 2020

« Les nouveaux accords sur le détachement des chauffeurs, les tachygraphes intelligents et les temps de conduite et de repos sont incontestablement une avancée, et nous les soutenons pleinement. » L’eurodéputé Johan Van Overtveldt soutient la majeure partie du nouveau paquet mobilité de l’Union européenne. Mais pas l’intégralité. « Car il y a une ombre au tableau. Les restrictions en matière de cabotage vont détruire le modèle d’entreprise de nombreux transporteurs flamands. »

Le dumping social est un problème ancien

Le dumping social dans le secteur des transports est un problème ancien. Notre secteur flamand des transports est lui aussi durement touché. Des chauffeurs d’Europe de l’Est inondent notre marché et en chassent nos transporteurs flamands. Ils travaillent selon les conditions de salaire et de travail de leurs pays d’origine et y paient également leurs cotisations sociales.

Rester compétitifs dans des conditions équitables sur le plan social

Les sociétés boîtes aux lettres constituent un autre fléau. Les témoignages de chauffeurs travaillant et vivant dans des conditions déplorables sont connus. Cela représente d’ailleurs un risque majeur pour la sécurité sur nos routes. « Il est primordial d’assurer la Compétitivité La mesure dans laquelle des entreprises implantées dans un pays peuvent faire concurrence aux mêmes entreprises dans un autre pays. Depuis 1996, il existe en Belgique une loi visant à surveiller la compétitivité. Elle dispose que les charges salariales ne peuvent pas évoluer plus rapidement que la moyenne de nos trois pays limitrophes. Le CCE (Conseil Central de l’économie) mesure chaque année si cet objectif est atteint. compétitivité du secteur dans des conditions équitables sur le plan social. La N-VA soutient la nouvelle législation européenne visant à mettre un terme à ces pratiques », explique Johan Van Overtveldt.

Destruction du modèle d’entreprise des sociétés de transport

La question du cabotage pose toutefois problème. De nombreuses entreprises flamandes effectuent des transports vers la France et l’Allemagne, où elles réalisent ensuite d’autres missions. Ce cabotage est essentiel pour la rentabilité et la compétitivité du secteur. Les règles existantes permettent un maximum de trois trajets de cabotage durant sept jours. Mais les nouvelles règles vont instaurer un délai de carence de quatre jours. Ce délai va détruire le modèle d’entreprise de très nombreuses sociétés de transport.

Les entreprises de Flandre-Occidentale et Flandre-Orientale menacées

Dans de très nombreux cas, les entreprises de transport recourent au cabotage afin d’éviter un retour à vide. L’eurodéputé Van Overtveldt redoute l’impact financier d’un éventuel délai de carence. « Le risque d’un retour à vide pourrait pousser à ne même pas faire l’aller. Les entreprises de Flandre-Occidentale et Flandre-Orientale, en particulier, risquent d’être gravement touchées. Ces deux provinces abritent plus de la moitié des sociétés de transport flamandes et font énormément de cabotage en France. »

Importance du secteur logistique

« La crise du coronavirus et le confinement ont une nouvelle fois démontré l’importance du secteur logistique. Les perspectives ne sont déjà guère réjouissantes, avec le Brexit qui approche, sans accord pour le moment, et l’impact socio-économique du Covid-19. Ces nouvelles restrictions en matière de cabotage sont un obstacle supplémentaire dont nos entreprises se seraient volontiers passées. Cette question risque bien de finir devant la Cour de justice de l’Union européenne », conclut Johan Van Overtveldt.

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