La N-VA fait son entrée au gouvernement fédéral avec une large adhésion de ses membres

10 octobre 2014

À l’occasion d’un congrès, les membres de la N-VA ont approuvé à l’unanimité l’accord de gouvernement fédéral. Les Flamands qui ont voté pour le changement le 25 mai voient ainsi émerger une politique véritablement différente. « Nous formons enfin au niveau fédéral une coalition qui exprime la volonté de l’électeur flamand », a déclaré le président de la N-VA, Bart De Wever. La nouvelle coalition, totalement inédite dans l’histoire politique belge, se compose de trois partis flamands (N-VA, CD&V et Open Vld) et d'un parti francophone (MR).

Trois ministres et deux secrétaires d’État du nouveau gouvernement fédéral, dirigé par Charles Michel (MR), sont issus de la N-VA. Ces chiffres, de même que l’importance des compétences octroyées, témoignent de la position de cette dernière en tant que principal parti flamand au sein de cette équipe gouvernementale. Il s’agit en effet de compétences essentielles, comme les Affaires intérieures, les Finances, la Défense et la Fonction publique. En outre le nouveau président de la Chambre est également membre de la N-VA.

Gouvernement de réforme

Lors du congrès des membres, 2 500 participants enthousiastes ont décidé de la participation de la N-VA au nouveau gouvernement fédéral. Contrairement au précédent, ce gouvernement n’est pas basé sur les impôts mais sur les économies, dans l'optique de récompenser les travailleurs, a souligné le président de la N-VA dans son discours de clôture.

« Mais il ne s’agit pas uniquement d’un gouvernement axé sur les économies, » a souligné Bart De Wever, « c’est surtout un gouvernement de relance et de réforme. » Le co-négociateur Jan Jambon l’avait déjà précisé plus tôt dans la soirée : « Assainir ne consiste pas seulement à réaliser des économies. Ce gouvernement doit aussi restaurer la Compétitivité La mesure dans laquelle des entreprises implantées dans un pays peuvent faire concurrence aux mêmes entreprises dans un autre pays. Depuis 1996, il existe en Belgique une loi visant à surveiller la compétitivité. Elle dispose que les charges salariales ne peuvent pas évoluer plus rapidement que la moyenne de nos trois pays limitrophes. Le CCE (Conseil Central de l’économie) mesure chaque année si cet objectif est atteint. compétitivité de notre économie, mettre en œuvre des réformes structurelles et renforcer la cohésion sociale. » Ou, comme l’exprime Johan Van Overtveldt, qui, en tant que co-négociateur, a expliqué les aspects relatifs au travail et aux finances : « Nous formons un gouvernement qui assainit, stimule et soigne. »

Prendre et donner

Le programme de gouvernement fédéral approuvé se base sur une politique qui s’adapte aux ressources disponibles, réalise un équilibre budgétaire par le biais d’économies structurelles et met enfin un terme aux impôts excessifs. « Nous réclamons de l’argent à ceux qui dissimulent leur capital dans des paradis fiscaux et en donnons aux personnes qui travaillent ou qui doivent subvenir à leurs besoins avec une petite allocation », a déclaré Bart De Wever. Sa conclusion : « L’accord de gouvernement satisfait au modèle de la N-VA. »

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