Jamais il n’y a eu autant de nominations contraires à la législation linguistique à Bruxelles

7 février 2024

À l’initiative de la N-VA, le vice-gouverneur de Bruxelles a été invité à présenter son rapport annuel au Parlement flamand. Les résultats sont éloquents : jamais il n’y a eu autant de nominations contraires à la législation linguistique dans les communes et les CPAS bruxellois. À peine 16 % des nominations sont conformes et les chiffres sont rouges dans pratiquement toutes les communes. Une administration est même parvenue à ne procéder à aucun recrutement ou nomination conforme à la législation linguistique. « Les néerlandophones sont devenus des citoyens de seconde zone dans leur propre capitale », réagit la N-VA.

Alors que les chiffres montrent une situation qui continue de se dégrader, rien n’est fait. « Le vice-gouverneur peut suspendre les nominations, mais au final, c’est aux autorités de tutelle de les annuler. Elles ne le font plus depuis des années, avec l’approbation silencieuse de Vooruit, Groen et de l’Open Vld. Les responsables politiques flamands au sein du gouvernement bruxellois préfèrent détourner le regard quand il s’agit de défendre les services en néerlandais », réagit le député bruxellois Mathias Vanden Borre.

Absence de volonté et de courage politiques

« Sans sanctions, il n’y a aucune chance que les autorités locales bruxelloises améliorent ces chiffres dramatiques. Il ne s’agit pas d’un manque de personnel adéquat, mais d’une absence totale de volonté et de courage politiques. Les institutions flamandes à Bruxelles démontrent chaque jour qu’il est tout à fait possible de recruter du personnel bilingue, et la Flandre fournit également des élèves bilingues. L’UZ Brussel est un parfait exemple de mise en œuvre au niveau des soins de santé », ajoute Vanden Borre.

Tests linguistiques

Karl Vanlouwe soutient l’appel du vice-gouverneur à proposer des tests linguistiques certifiants à tous les Bruxellois, en particulier dans l’enseignement francophone. « Ce n’est qu’en agissant et en proposant des tests linguistiques de manière active que nous pourrons nous assurer que les Bruxellois comprennent toute l’importance du néerlandais et s’efforcent d’améliorer leurs connaissances linguistiques, si importantes sur le marché de l’emploi à Bruxelles et dans le reste du pays. »

Citoyens de seconde zone

Il conclut : « Cela fait trente ans que la législation linguistique est systématiquement bafouée à Bruxelles. Des services entièrement en néerlandais dans les communes bruxelloises sont pratiquement impensables aujourd’hui. Les néerlandophones sont devenus des citoyens de seconde zone dans leur propre capitale. »

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